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Les « green bonds » français : première dette verte au monde

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L'Agence France Trésor a annoncé que les OAT verts émis par la France depuis 2017 avaient atteint les 19 milliards d’euros d’encours, ce qui en fait la dette verte « la plus volumineuse au monde ».

Le 24 janvier 2017, un peu plus d’un an après la ratification de l’accord de Paris sur le climat, la France est devenue le premier pays à émettre un emprunt vert, pour un montant de 7 milliards d'euros à échéance 2039.

Désormais, selon un rapport de l'Agence France Trésor (AFT) publié ce vendredi, l'encours total de la dette verte française a atteint en mai dernier les 19 milliards d'euros, "ce qui en fait l'obligation verte la plus volumineuse au monde", écrit l'AFT. 

Une demande qui ne s’est pas démentie depuis 2017, l'OAT verte française ayant été ré-abondée à plusieurs reprises, à des taux décroissants depuis avril 2018, pour atteindre l’encours qu’on lui connaît aujourd’hui. Sur la seule année 2018, les fonds levés ont atteint 5,096 milliards d'euros, "alloués à des dépenses réalisées d'une part en 2017, à hauteur de 271,8 millions, et d'autre part en 2018, pour le reste, soit 4,824 milliards", note le rapport. Deux nouvelles adjudications, pour un montant cumulé de 4,2 milliards d'euros, ont eu lieu au cours des premiers mois de 2019.

Programme d'Investissements d'Avenir

Les obligations vertes (ou "green bonds") sont des titres de dette dont le montant est dédié au financement de projet en faveur de l’environnement. Les fonds levés ciblent des dépenses du budget de l'État et du Programme d'Investissements d'Avenir (PIA) dans quatre domaines : la lutte contre le réchauffement climatique (ou son atténuation), l'adaptation au changement climatique, la protection de la biodiversité et la lutte contre la pollution.

"Sur les 5,1 milliards d'euros d'OAT verte émis l'an dernier, 59% ont été alloués à des projets visant à atténuer le changement climatique", soit 3 milliards d'euros, précise le directeur général de l'AFT, Anthony Requin, cité dans le rapport.

21% ont été consacrés à l'adaptation au changement climatique (1,1 milliard d'euros), 13% à la préservation de la biodiversité (668 millions) tandis que "7% ont permis de soutenir les efforts de réduction de la pollution de l'eau, de l'air et du sol français", soit 338 millions d'euros, ajoute-t-il.

la rédaction