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Les pays du G7 veulent éviter une "guerre des monnaies"

Les ministres des Finances du G7, parmi lesquels Michel Sapin ou Wolfgang Schaüble, sont réunis au Japon.

Les ministres des Finances du G7, parmi lesquels Michel Sapin ou Wolfgang Schaüble, sont réunis au Japon. - KAZUHIRO NOGI - AFP

"Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des pays riches ont de nouveau promis de ne "pas cibler les taux de change". Un message directement adressé au Japon. "

Les pays du G7 ont réaffirmé samedi leur promesse de "ne pas cibler les taux de change", alors que le spectre d'une "guerre des monnaies" a récemment été ravivé par le Japon.

Les ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales des pays riches du G7 ont ainsi "souligné l'importance pour tous les pays d'éviter les dévaluations compétitives", dans un document publié à l'issue d'une réunion de deux jours dans l'archipel.

Auparavant, Tokyo avait laissé entrevoir la possibilité d'une intervention sur les marchés des changes face à la hausse du yen qui rend son économie moins compétitive.

En marge des débats du G7, Jacob Lew a lui aussi accentué la pression sur le Japon samedi, pour éviter la mise en oeuvre des menaces répétées de Tokyo d'intervenir sur les marchés des changes.

Tension entre les États-Unis et le Japon

Lors de sa rencontre avec le ministre des finances japonais, Taro Aso, le secrétaire au Trésor américain a souligné que "les engagements pris par le G-20 ... de s'abstenir de procéder à des dévaluations compétitives et de communiquer étroitement ont aidé à contribuer à la confiance dans l'économie mondiale ces derniers mois". Son interlocuteur avait auparavant dit à plusieurs reprises qu'il n'hésiterait pas à agir pour freiner une hausse du yen en cas de constat de mouvements jugés "biaisés" dans une optique purement spéculative.

La position de Washington est que le renforcement récent du yen, même s'il porte un coup aux exportateurs japonais, ne justifie aucunement une intervention sur le marché.

La dernière intervention directe des autorités japonaises sur les marchés monétaires remonte à novembre 2011, quand le pays voulait endiguer la hausse du yen face au billet vert pour maintenir une reprise économique sur la bonne voie après la triple catastrophe (séisme, tsunami et accident nucléaire de Fukushima) la même année.

Y.D. avec AFP