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L'ex-SeaFrance gagne sa bataille contre Londres

Les bâteaux de MyFerryLink vont pouvoir desservir le port de Douvres en Angleterre.

Les bâteaux de MyFerryLink vont pouvoir desservir le port de Douvres en Angleterre. - -

La justice britannique a cassé, ce mercredi 4 décembre, une décision des autorités d'interdire aux bateaux de la compagnie maritime française MyFerryLink, de desservir le port de Douvres.

"C'est une victoire et un soulagement", se sont félicités Jean-Michel Giguet et Raphaël Doutrebente, le directeur général et le directeur général adjoint de MyFerryLink, la société coopérative et participative qui a repris il y a plus d'un an l'exploitation des ferries de la moribonde SeaFrance avec l'aide d'Eurotunnel.

Le tribunal d'appel de la concurrence britannique a cassé, mercredi 4 décembre, une décision des autorités d'interdire l'exploitation des bateaux de la compagnie maritime française au départ du port de Douvres.

La Commission de la concurrence britannique avait tenté en juin d'interdire l'accès à ce port à tout navire d'Eurotunnel pendant deux ans, et jusqu'à dix ans pour les deux plus gros, le "Berlioz" et le "Rodin".

Eurotunnel soupçonné de position dominante

Elle justifiait cette décision en expliquant que la reprise des ferrys de la compagnie SeaFrance par Eurotunnel pourrait faire augmenter le prix des trajets sur la Manche. Le gendarme de la concurrence d'outre-Manche soupçonnait Eurotunnel, qui détient 40% des parts de marché de la liaison transmanche par bateau, de position dominante.

"En ajoutant des services de ferries à l'activité existante du tunnel sous la Manche, Eurotunnel porterait sa part de marché à plus de la moitié et que les prix augmenteraient", estimait l'autorité britannique.

Eurotunnel avait immédiatement fait appel de cette décision et indiqué être prêt à vendre deux des trois navires qu'il possède dans la flotte de MyFerryLink pour empêcher cette mesure de s'appliquer.

N.G.