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L'incertitude économique fait vieillir l'Europe

La natalité baisse drastiquement en Europe, au rythme de la dégradation économique

La natalité baisse drastiquement en Europe, au rythme de la dégradation économique - -

A mesure que la crise des dettes souveraines s’intensifiait, la natalité a calé en Europe, donnant lieu à une accélération du vieillissement au sein de l’Union.

Le vieillissement accéléré des populations du vieux continent s'apparente à ce qu'on peut voir dans un pays en état de guerre, selon le prix Nobel de l’Economie, Paul Krugman. Une situation dramatique directement corrélée à l’incertitude économique.

Le parallèle est très net. La baisse du taux de fécondité a commencé en 2008 avec la chute de Lehman Brothers. Quinze pays sur les 22 étudiés subissent un ralentissement de la natalité. Tout particulièrement ceux du sud, les plus touchés par la crise de la dette.

Des politiques familiales moins incitatives

Le cas le plus frappant est l'Espagne. Son taux de fécondité baisse de près de 10% entre 2008 et 2011. Au Portugal, le nombre de naissances est au plus bas depuis 60 ans. En Grèce, il y a un risque pour le renouvellement de la population.

En cause donc, la baisse des revenus, le chômage et l’austérité. Et par voie de conséquence, l’austérité budgétaire, qui rend les politiques familiales beaucoup moins avantageuses.

La France, elle, résiste. Son taux de fécondité a progressé en dix ans de 1,8 enfant par femme à 2,1 aujourd'hui. C'est le taux le plus élevé de l'Union après l'Irlande. Un cas à part, qui s'explique surtout par les mesures d'aides à la famille.

Hélène Cornet et BFMbusiness.com