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L'Ukraine réclame l'aide du FMI

La Banque centrale ukrainienne, à Kiev.

La Banque centrale ukrainienne, à Kiev. - -

Kiev a sollicité, ce mercredi 26 janvier, l'aide financière du Fonds monétaire international. L'Ukraine est déjà débitrice du FMI, mais n'a pas d'autre choix en l'absence d'apport suffisant de l'Europe.

L'Ukraine appelle le FMI à l'aide. Kiev a demandé, ce 26 février, au Fonds monétaire international de préparer avec elle un nouveau programme d'aide financière. En gage de bonne foi, le président de la Banque centrale ukrainienne, Stepan Koubiv, a assuré le pays prenait des mesures de son côté.

Le nouveau gouvernement de Kiev prépare parallèlement un programme anticrise, qui sera bouclé incessamment, a-t-il promis. Et la Banque centrale prend des dispositions pour enrayer la fuite massive de capitaux qu'ont entraîné les manifestations contre le président Viktor Ianoukovitch déchu depuis, a continué l'argentier ukrainien.

Ces marques de sérieux ont pour but de rassurer le Fonds, à qui l'Ukraine doit déjà 4 milliards d'euros au titre d'emprunts contractés en 2010. A l'époque, Kiev n'avait jamais mené les réformes économiques promises en contrepartie du soutien du FMI. Pour autant, sa directrice générale, Christine Lagarde, avait assuré ce week end, que le fonds "sera prêt à s'engager".

610 millions d'aide de l'UE pour 13 milliards de besoins

Le pays est au bord de la faillite. L'Ukraine a chiffré à 35 milliards de dollars (25 milliards d'euros environ) ses besoins pour 2014-2015. Et elle aurait besoin dès cette année de 13 milliards de dollars pour rembourser ses créanciers internationaux, selon Standard & Poor's. Or l'Union européenne, qui a réitéré son intention de l'aider en début de semaine, évoque pour l'instant un montant d'à peine 610 millions d'euros.

En outre la Russie, qui lui avait promis 15 milliards de dollars, a annulé le versement d'une tranche de ce prêt de 2 milliards d'euros le 17 février, après la destitution de Viktor Ianoukovitch. La poursuite du soutien financier de Moscou est devenue plus qu'incertaine.

Il pourrait reprendre après la formation d'un nouveau gouvernement, a indiqué le ministre russe des Finances. A condition que ce dernier favorise une alliance avec la Russie plutôt qu'avec l'Europe, a-t-il laissé entendre.

N.G.