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LuxLeaks: Juncker rappelle la nécessité de l'harmonisation fiscale

Juncker veut que les politiques fiscales soient coordonnées.

Juncker veut que les politiques fiscales soient coordonnées. - John Thys - AFP

De nouvelles informations sur LuxLeaks ont été révélées le 9 décembre. Ce 10 décembre, le président de la Commission européenne, l'une des cibles de ces révélations, a réaffirmé son engagement dans la lutte contre l'évasion fiscale.

"L'harmonisation fiscale est une nécessité absolue". C'est ce que vient d'affirmer, ce 10 décembre, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, empêtré dans le scandale LuxLeaks.

Jean-Claude Juncker est déstabilisé depuis sa prise de fonction début novembre par les révélations sur les pratiques massives d'évasion fiscale au profit des multinationales mises en place au Luxembourg quand il était Premier ministre. "Ce n'est pas un véritable hasard. La première vague s'est initiée quand j'ai commencé, et la seconde vague est lancée lorsque je me fais assermenter devant la Cour", a-t-il déclaré à la presse à son arrivée à la Cour de justice européenne, devant laquelle lui et tous les membres de sa Commission devaient prêter serment solennellement mercredi après-midi.

Il a rappelé son engagement à lutter contre l'évasion fiscale. "J'ai dit devant le Parlement européen (...) que l'harmonisation fiscale voit le rapprochement et la coordination des politiques fiscales comme une nécessité absolue", a-t-il dit.

Juncker engagé à 100% dans la lutte contre l'évasion fiscale

Il a estimé qu'il ne fallait pas être "soumis à la seule volonté des groupes qui essaient d'échapper, vu la divergence des normes européennes, à un impôt suffisamment élevé pour que cette imposition réponde à des exigences minimales d'éthique et de morale".

"Et je vais le faire", a souligné le président de la Commission européenne.

"Jean-Claude Juncker est engagé à 100% dans la lutte contre l'évasion et la fraude fiscales", avait affirmé auparavant à Bruxelles un porte-parole de la Commission. Après une première salve il y a un mois, plusieurs médias internationaux ont publié mardi soir des informations sur les accords fiscaux passés entre le Luxembourg et 35 nouveaux groupes, dont les américains Skype, Walt Disney et Invista, filiale de Koch Industries.

D. L. avec AFP