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Pour le maire de Londres, la France vit une "tyrannie fiscale"

Le maire de Londres considère que le projet de Budget 2013 fait de la France une "tyrannie"

Le maire de Londres considère que le projet de Budget 2013 fait de la France une "tyrannie" - -

Le très blond et très conservateur Boris Johnson a estimé mardi 9 octobre que la fiscalité française était une "tyrannie pire qu'en 1789". S'il ne préconise pas de révolution, il assure que sa ville accueillera à bras ouverts les "Français talentueux".

Le conservateur Boris Johnson, occupant de l’Hôtel de ville londonien, a brocardé lundi la politique fiscale du président socialiste François Hollande, qu’il qualifie de pire "tyrannie" depuis la révolution de 1789. Ainsi, il se dit prêt à accueillir tous les "Français talentueux".

Le maire de la capitale britannique, connu pour son tempérament provocateur, file la métaphore révolutionnaire en parlant de "terreur", lors du congrès du parti conservateur à Birmingham. Une réaction au projet de Budget 2013 présenté par le gouvernement fin septembre. 

Tous les Français "bienvenus"... enfin presque

Les politiques outre-Manche deviennent coutumier du fait : en juin, le Premier ministre David Cameron, conservateur également, avait promis de "dérouler le tapis rouge" aux Français qui voudraient fuir la taxe à 75% sur les hauts revenus.

Mais Boris Johnson émet des conditions à l’accueil des exilés fiscaux de France : "je suis très content d'accueillir les Français talentueux à Londres s'ils viennent alimenter notre économie, si et seulement s'ils ne viennent pas épuiser nos ressources nationales". "Vous êtes tous bienvenus", a-t-il ajouté en français.

Londres, avec une population française estimée entre 300 000 et 400 000 personnes, est parfois appelée la "sixième ville française". Son maire Boris Johnson, 48 ans, connu pour sa chevelure blonde en bataille, sa démesure et ses pitreries, est très populaire au Royaume-Uni. Réélu cette année et porté par le succès des jeux Olympiques, il a acquis une stature de premier ministrable et fait de plus en plus d'ombre à David Cameron.

Nina Godart et AFP