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Mais qu'attend donc Warren Buffett pour placer ses 100 milliards de cash?

Warren Buffett, l'un des investisseurs les plus respectés des États-Unis, attend-t-il de belles opportunités pour investir son trésor de guerre?

Warren Buffett, l'un des investisseurs les plus respectés des États-Unis, attend-t-il de belles opportunités pour investir son trésor de guerre? - Bill Pugliano-GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Le conglomérat Berkshire Hathaway du célèbre investisseur américain a accumulé 100 milliards de liquidités. Et les analystes se posent des questions sur les raisons qui poussent Warren Buffett à ne pas exploiter cette montagne de liquidités.

Tel Picsou, Warren Buffett est aujourd'hui "assis" sur une montagne de liquidités. Berkshire Hathaway, son conglomérat a accumulé une trésorerie qui dépasse désormais les 100 milliards de dollars. Or le célèbre milliardaire n'a jamais eu pour habitude de laisser dormir ses richesses. 

Dans la mesure où sa société ne distribue pas de dividendes et n'utilise pas ses liquidités pour racheter ses propres actions, la question se pose de savoir quel usage Warren Buffett compte bien faire de ce "trésor de guerre".

"Faire travailler tout cet argent serait une très bonne chose mais la liste des compagnies dans lesquelles il (Warren Buffett, NDLR) aimerait investir est très réduite" explique à Bloomberg, David Rolfe, en charge des investissements chez Wedgewood Partners, qui gère un portefeuille de 6 milliards de dollars d'actions dont celles de Berkshire Hathaway.

Un autre analyste cité par Bloomberg, Jim Shanahan, expert chez Edward Jones, a son explication: "Avec les prix des actions qui atteignent des records, il devient difficile de trouver de bonne affaires à faire".

De fait, le conglomérat a peu investi ces derniers temps. Début 2017, Apple a trouvé grâce à ses yeux. La société de Warren Buffett a accru sa participation jusqu'à posséder 2,5% du capital de la firme californienne de technologie, ce qui en fait l'un des principaux actionnaires individuels de la marque à la pomme. Inversement, le milliardaire américain a revendu, il y a trois mois, un tiers de sa participation dans IBM, star déchue de l'informatique outre-Atlantique en dépit de ses efforts pour investir dans le cloud.

Seule exception à la récente timidité à investir du conglomérat, son offre de rachat en juillet 2017 à 9 milliards de dollars (7,6 milliards d'euros) du principal fournisseur d'énergie au Texas, Energy Future.

Si l'affaire se concluait, Berkshire entamerait sérieusement son trésor de guerre qui restera considérable. "Ce n'est pas une situation alarmante. Ils feront des investissements intéressants au cours des prochaines années" conclut Jim Shanahan, analyste chez Edward Jones.

Frédéric Bergé