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Malgré les efforts d'Airbus, les Etats-Unis maintiennent leurs taxes punitives

Donald Trump lors d'un meeting dans l'Ohio, le 10 janvier 2020

Donald Trump lors d'un meeting dans l'Ohio, le 10 janvier 2020 - SAUL LOEB / AFP

Washington a annoncé le maintien des taxes douanières sur certains produits européens, prises dans le cadre d'un conflit commercial entre Boeing et Airbus. Et le geste du constructeur pour y mettre un terme n'aura pas suffi à faire bouger les lignes.

Washington a annoncé mercredi qu'il maintenait le montant total des taxes punitives sur des produits européens dans le cadre d'un différend aéronautique transatlantique, mais a néanmoins modifié la liste des produits visés. 

Il s'agit du dernier épisode en date de la dispute entre les Etats-Unis et l'UE autour d'un différend commercial datant d'octobre 2004 à propos des aides publiques aux avionneurs européen Airbus et américain Boeing.

L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a autorisé l'an dernier Washington à imposer ces taxes sur près de 7,5 milliards de dollars (6,3 milliards d'euros) de biens et services européens importés chaque année, la sanction la plus lourde jamais imposée par l'OMC.

La France, de nouveau sanctionnée

Depuis, Washington inflige des droits de douane punitifs sur certaines importations de l'Union européenne comme le vin, le fromage et les olives, à hauteur de 25%. De même les taxes douanières de 10% sur les avions Airbus ont, elles, été relevées en mars à 15% en mars.

Mercredi, Washington a maintenu à 7,5 milliards de dollars, montant des biens et services concernés, avec des taux inchangés de 15% pour l'aéronautique et 25% pour le reste, notamment des vins français, allemands, espagnols et des whiskies britanniques.

La liste des marchandises concernées a été toutefois modifiée, avec le retrait à dater du 1er septembre de certains produits de Grèce et du Royaume-Uni et l'ajout pour un montant équivalent de produits venus de France et d'Allemagne.

Airbus a fait un geste

En juillet, Airbus avait annoncé s'être mis "en conformité totale" avec les règles de l'OMC après s'être entendu avec les gouvernements espagnol et français pour payer des intérêts plus élevés sur les avances remboursables consenties par Paris et Madrid lors du lancement du programme d'avion long-courrier A350.

L'UE avait alors affirmé que cette proposition devait conduire les Etats-Unis à lever "immédiatement" leurs représailles commerciales décidées sur la base de ce conflit.

Mais Washington a estimé mercredi insuffisantes les actions entreprises par l'UE, tout en se montrant ouvert à la recherche d'une solution. 

TL, avec AFP