Comment Margaret Thatcher a marqué de son empreinte l'économie britannique

Premier ministre entre 1979 et 1990, Margaret Thatcher est décédée ce lundi 8 avril. Retour sur son bilan économique, dominé par une politique libérale.
En 1979, celle qui fut surnommée la "Dame de Fer" prend en main les rênes d'un pays en crise depuis une vingtaine d'années. La production industrielle est désorganisée, le chômage, l'inflation et le taux d'endettement battent des records. Pour redresser la barre, la politique thatchérienne consiste à aller vers plus de libéralisme.
Le Premier ministre lance la privatisation des secteurs clés comme les mines, les chemins de fer, les télécommunications, ainsi que celle des fournisseurs de gaz et d'électricité. Des opérations qui provoquent parfois des mouvements populaires durs, telles les grèves qui paralysent le secteur minier entre 1984 et 1985.
Creusement des inégalités
L'objectif de Margaret Thatchter est de réduire les dépenses publiques. Elle prend aussi des mesures pour faire baisser la pression fiscale et favoriser l'ouverture du pays aux capitaux étrangers.
C'est aussi elle qui parvient à obtenir, en 1984, le "rabais britannique" sur la contribution fournie au budget de l'Europe. Le Premier ministre met en avant que son pays ne peut donner plus que ce qu'il reçoit de la part de l'Europe. Un avantage qui a d'ailleurs été au cœur des débats lors de l'élaboration du budget européen 2014-2020.
Au final, ses actions économiques permettent à la Grande Bretagne de relancer sa croissance et de réduire le chômage à 6,8% sous son dernier mandat. Mais ses actions ont aussi mené au creusement des inégalités. Le secteur tertiaire, notamment les banques, se développe considérablement, tandis que les industries restent à la peine. De même, la part de la population pauvre s'accroît, tandis que les classes supérieures voient leur niveau de vie augmenter.
>> Lire aussi-Les travaillistes britanniques veulent réformer l'Etat providence
Votre opinion