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Mariano Rajoy s’en prend au gouvernement grec

Mariano Rajoy est actuellement en campagne en vue des élections municipales et régionales.

Mariano Rajoy est actuellement en campagne en vue des élections municipales et régionales. - Lluis Gene - AFP

Le chef du gouvernement espagnol a estimé lundi que la situation en Grèce était l’un des "ennemis possibles" de son pays, fustigeant l’attitude de la nouvelle équipe dirigeante.

Voilà qui devrait plaire, entre autres, à Alexis Tsipras et ses troupes. Le chef du gouvernement espagnol, le conservateur Mariano Rajoy, a affirmé lundi que l'instabilité politique en Espagne et la situation en Grèce étaient les deux "ennemis possibles" de la reprise économique de son pays.

"En ce moment, je perçois comme ennemis de la reprise en Espagne l'instabilité politique, c'est un ennemi possible de la reprise, et ensuite la Grèce", a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec la presse à Madrid.

Mariano Rajoy, en pleine campagne pour des élections municipales et régionales en mai, avant des législatives à la fin de l'année, a ensuite rappelé que la Grèce, en échange de financements européens, était tenue de respecter des engagements - réduction du déficit et dette publics, réformes structurelles.

"Les choses n'allaient pas mal. Ensuite le gouvernement (grec) a changé"

"Les choses n'allaient pas mal. Ensuite le gouvernement (grec) a changé. Le nouveau gouvernement a pris la décision de dire qu'il n'acceptait rien de ce que pouvait lui dire la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international", a-t-il déclaré. "Mais ces trois-là étaient ses créanciers et s'il n'accepte rien, il prend le risque de ne plus avoir de financement", a-t-il encore estimé.

"La clef, c'est d'avoir de la croissance et de l'emploi. Et pour cela, il faut faire comme tout le monde: consolidation budgétaire, réformes structurelles, etc." "Je suis absolument convaincu que ce qu'il y a de mieux pour les Grecs, pour les Européens, pour la Grèce, pour l'Espagne et pour tous, c'est que la Grèce reste où elle est et qu'elle respecte ses engagements. Je pense qu'on peut négocier (...) et atteindre des positions de bon sens".

"L'Espagne est la première à avoir intérêt à ce que les choses se passent bien pour la Grèce", a-t-il encore ajouté en soulignant que "personne ne déteste la Grèce ni M. Varoufakis", son ministre des Finances.

Y.D. avec AFP