BFM Business
Economie et Social

Matteo Renzi veut faire de l'Europe une puissance numérique

Le jeune président du conseil italien, Matteo Renzi, veut relancer la croissance par le numérique.

Le jeune président du conseil italien, Matteo Renzi, veut relancer la croissance par le numérique. - -

L'Italie est décidée à placer sa présidence de l'Union européenne sous le signe du numérique. Matteo Renzi a dévoilé sa feuille de route devant l'industrie internationale du numérique rassemblée lors du Digital Venice.

Fidèle à sa réputation de réformiste, le jeune président du conseil européen veut faire bouger les lignes dans le domaine des nouvelles technologies. A la tête du conseil européen pour 6 mois, Matteo Renzi a choisi d'accorder le premier rendez-vous de sa présidence aux entreprises du numérique, lors du Digital Venice qui s'est déroulé le 8 juillet. 0.1 business était sur place.

"En ce moment, ce sont les idées qui sauveront l’Europe et pas les limitations" a-t-il déclaré devant les dirigeants de Google, Facebook et Alcatel-Lucent. Pour relancer l'économie européenne, le président du Conseil italien compte s'appuyer sur des mesures concrètes qu'il présentera à la Commission de Bruxelles au mois d'octobre.

"Une présidence numérique"

Première priorité: la création d'une autorité de contrôle européenne et d'un marché unique. "Il est impossible de parler d’un marché unique sans marché numérique unique", a-t-il déclaré.

Matteo Renzi souhaite également faire pression sur Bruxelles pour que les dépenses liées aux infrastructures numériques soient considérées comme un investissement. En clair, cela reviendrait à exclure ces montants du calcul du déficit, et à fortiori du pacte de stabilité. "Nous ne sortirons pas de la crise simplement en discutant et en rédigeant des documents", a assené le chef du gouvernement italien.

En outre, Renzi a plaidé pour un renforcement de la sécurité informatique, afin de permettre à l'Europe de faire face à la cybercriminalité.

Dernier point important, il a insisté sur la nécessité de créer un service de numérisation pour les administrations européennes. "Sans support des technologies de l’information et de la communication, il n’est pas possible de supporter la démocratie à l’heure actuelle", a-t-il conclu.

Ces ambitions ont été logiquement saluées par Nellie Kroes, la commissaire européenne chargée du Numérique. "Depuis dix ans que je suis à Bruxelles, c’est la première fois que la présidence de l'Europe est présentée comme une présidence numérique". Ajoutant: "nous sommes dans de bonnes mains!"

Charlyne Legris