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McDonald's pourrait doubler ses salaires sans perdre un centime

Aux Etats-Unis, les salaires minimum chez McDonalds dépassent à peine les 7 dollars de l'heure.

Aux Etats-Unis, les salaires minimum chez McDonalds dépassent à peine les 7 dollars de l'heure. - -

Les employés new yorkais du fast food manifestent encore ce 30 juillet pour des hausses de salaire. Selon une étude, il suffirait à McDo d'augmenter de 68 cents le prix des Big Mac pour accéder à leur demande en rentrant dans ses frais.

"Rendez nos salaires XXL, pas les frites, ni les burgers". Voilà le genre de slogans entendus dans les artères de la Grosse pomme alors que, pour la deuxième journée consécutive ce mardi 30 juillet, les employés de plusieurs chaînes de fast-food manifestent aux Etats-Unis.

En première ligne, les salariés new yorkais de McDonald's, dont la principale revendication reste la même qu'en novembre dernier: un salaire minimum multiplié par deux. Actuellement, ce salaire est de 7,25 dollars de l’heure aux Etats-Unis. Les employés de McDonald’s, eux, en veulent 15 dollars.

McDonald pourrait doubler tous les salaires, PDG compris

Une réclamation qui trouve un nouvel écho. Déjà, en novembre dernier, des économistes estimaient que les géants du fast-food pouvaient sans problème relever le salaire minimum de 3 dollars. Mais un chercheur de l'université du Kansas va plus loin. Selon lui, McDonald’s pourrait se permettre de doubler les salaires de tous ses employés, PDG compris.

L'explication tient à la structure de coût de l'entreprise. A peine un cinquième de ses charges provient des salaires et des prestations sociales. Pour rentrer dans ses frais, le géant du fast-food n'aurait qu'à passer des hausses de prix relativement minimes: 68 cents de plus pour un Big Mac, 17 cents de plus sur les menus à 1 dollar, les menus à destination des plus pauvres.

Reste à savoir si cette inflation, même légère, rentre dans la stratégie du groupe. Sur son marché domestique, McDonald's met l'accent sur l'offre à destination des plus pauvres. Des clients qui vivent dans le même genre de précarité que ceux qui manifestent ces jours-ci…

Aurélie Boris correspondante à New York