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Montebourg: "la réforme de l'euro doit être un grand thème" des Européennes

Arnaud Montebourg veut une réforme de l'euro.

Arnaud Montebourg veut une réforme de l'euro. - -

Le ministre du Redressement productif a, ce mardi 5 février, plaidé pour "un programme de baisse de l'euro" avec "un retour à une parité raisonnable". Une attaque de plus d'Arnaud Montebourg contre le cours élevé de la monnaie unique.

Le grand pourfendeur de l'euro fort a de nouveau frappé. Ce mercredi 5 février, Arnaud Montebourg s'en est encore pris au cours élévé de la monnaie unique.

Lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes parlementaires (AJP), le ministre a ainsi déclaré que "la réforme de l'euro doit être l'un des grands thèmes des élections européennes". "La grande explication aura lieu lors des prochaines élections européennes", a-t-il souligné, prévenant que les échéances électorales européennes risquent de se traduire par un vote sanction contre la politique de la Commission européenne.

Favorable à "un programme de baisse de l'euro" et à "un retour à une parité raisonnable", le ministre a fait valoir qu'un euro "10% moins cher, de 13 à 15 centimes de moins (...) aurait entre autres avantages de diminuer les déficits commerciaux et publics, "une arme dont nous ne devons pas nous priver".

Prendre exemple sur l'étranger

A la question de savoir s'il exprimait sa position personnelle ou celle du gouvernement, Arnaud Montebourg a rétorqué:"la position du gouvernement".

Imputant les difficultés de la zone euro à la conjugaison d'"une politique budgétaire dure et d'une politique monétaire dure", il a vigoureusement plaidé pour un assouplissement de la politique monétaire européenne à l'image de la pratique de l'Angleterre, des Etats-Unis ou du Japon.

Le ministre, qui s'en prend régulièrement à Bruxelles, a même désigné comme adversaire "l'idéologie autoritaire qui régente les cerveaux de la Commission européenne et d'un certain nombre d'Etats membres".

Il a cependant salué un "changement de vision" sur la monnaie unique depuis l'arrivée de Mario Draghi à la tête de la Banque centrale européenne. "L'euro n'est pas une propriété allemand ni française, c'est une copropriété", a-t-il martelé.

J.M. avec AFP