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La nouvelle arme du fisc italien pour faire payer les fraudeurs

La fraude coûte chaque année entre 120 et 140 milliards d'euros aux caisses de l'Etat italien

La fraude coûte chaque année entre 120 et 140 milliards d'euros aux caisses de l'Etat italien - -

Les autorités italiennes ont mis au point le "Redditometro", un indicateur de richesse, destiné à repérer les fraudeurs. Cet outil doit permettre de comparer les dépenses des contribuables avec leurs revenus déclarés.

La lutte acharnée contre l'évasion fiscale fait polémique en Italie, à quelques semaines des élections législatives, les 24 et 25 février prochains. Au cœur du scandale : un nouvel instrument du fisc italien, conçu pour savoir si les dépenses des contribuables sont cohérentes avec leur déclaration de revenus.

Les autorités italiennes ont ainsi mis au point le "Redditometro" (littéralement "l'indicateur de richesse"), un outil redoutable censé effrayer la masse des "petits fraudeurs".

Des dizaines de bases de données utilisées

Le calcul sera basé, à la fois, sur des estimations des dépenses courantes moyennes des Italiens (pour la nourriture ou les frais d'électricité par exemple), mais aussi sur des dizaines de bases de données publiques : le registre national des véhicules automobiles, les déclarations immobilières et même le fichier de la fédération nationale d'équitation (pour ceux qui aurait investi massivement dans le cheval).

En cas d'incohérence, le fisc enquêtera. 40 000 contribuables seraient concernés.

Ce "Big Brother fiscal" inquiète en Italie, où la fraude aux impôts coûte chaque année entre 120 et 140 milliards d'euros aux caisses de l'Etat.

Simon Tenenbaum