Quand la NSA fait appel à une start-up française

Vupen, une entreprise française spécialiste de la détection des failles informatiques de logiciels, travaille pour la NSA, l'agence de sécurité informatique américaine. Que lui propose-t-elle exactement?

Tous les professionnels de la cybersécurité se réunissent à Monaco ce mercredi 2 octobre. Jusqu'à samedi se tiennent les Assises de la sécurité. Un sujet très porteur alors que les soupçons de cyber-espionnage pleuvent sur les Etats-Unis.

Depuis des mois, la NSA est au cœur de la polémique. Chose étonnante, l'agence amricaine de sécurité des systèmes informatiques, travaille main dans la main avec une entreprise française, Vupen.

Internet Explorer, Mozilla et Safari piratés

Ce sont les chasseurs de prime du XXIe siècle. Le métier de Vupen consiste à traquer et à revendre aux autorités, non pas des bandits, mais des failles informatiques qui concernent Windows ou Internet Explorer. Entre de mauvaises mains, elles pourraient faire des ravages.

Officiellement, c'est pour se protéger que les gouvernements les achètent. Mais qui connaît vraiment les intentions de la NSA, cliente de Vupen et incarnation depuis quelques mois du Big Brother d'Orwell?

Si une start-up montpelliéraine a tapé dans son œil omniscient, ce n'est pas un hasard. Car dans leur domaine, ces Français sont des cracks. Ils ont été les premiers à trouver une vulnérabilité dans Windows 8.

Autre tour de force : pirater coup sur coup Internet Explorer, Mozilla et Safari, les trois principaux navigateurs internet, lors d'une grande compétition. Pas étonnant donc, qu'une agence de renseignement soit intéressée. Même si les méthodes de Vupen, qui fait commerce de ses trouvailles, sont très controversées dans le monde des hackers, où contrairement aux clichés, l'éthique est une valeur primordiale.

Anthony Morel