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Le nuage de cendres s'étend dans le sud de l'Europe

A l'aéroport de Bilbao. Dix-neuf aéroports ont été fermés samedi dans le nord de l'Espagne, dont celui de Barcelone, à cause du nuage de cendres dû à l'éruption du volcan islandais Eyjafjöll. /Photo prise le 8 mai 2010/REUTERS/Vincent West

A l'aéroport de Bilbao. Dix-neuf aéroports ont été fermés samedi dans le nord de l'Espagne, dont celui de Barcelone, à cause du nuage de cendres dû à l'éruption du volcan islandais Eyjafjöll. /Photo prise le 8 mai 2010/REUTERS/Vincent West - -

par Nigel Davies et Dale Hudson MADRID/BRUXELLES/PARIS - Dix-neuf aéroports ont été fermés samedi dans le nord de l'Espagne, dont celui de...

par Nigel Davies et Dale Hudson

MADRID/BRUXELLES/PARIS (Reuters) - Dix-neuf aéroports ont été fermés samedi dans le nord de l'Espagne, dont celui de Barcelone, à cause du nuage de cendres dû à l'éruption du volcan islandais Eyjafjöll.

Le sud de la France pourrait être également menacé, mais pas avant lundi, selon un porte-parole de l'aviation civile française. Une quinzaine de vols a été annulée toutefois à Marseille et une dizaine à Paris.

Le gouvernement espagnol a précisé que plus de 400 vols avaient dû être annulés, affectant près de 40.000 passagers.

Une première fois en avril, la plupart des aéroports européens avaient été fermés pendant six jours à titre préventif, 100.000 vols commerciaux avaient été annulés et des millions de passagers bloqués dans les aéroports, pour un coût estimé entre 1,5 et 2,5 milliards d'euros par l'Union.

Cette fois, le trafic aérien devrait être perturbé jusqu'à 02h00 locales dimanche (00h00 GMT), puis les vols devraient reprendre progressivement. Mais il est possible que le nuage fasse encore parler de lui la semaine prochaine.

"Nous ne l'excluons pas et nous allons prendre nos précautions en mobilisant des moyens ferroviaires, routiers et maritimes supplémentaires", a dit le ministre espagnol des Transports, José Blanco, lors d'une conférence de presse.

Selon Aéroports de Paris (ADP), une dizaine de vols vers l'Espagne et le Portugal ont été annulés samedi et la durée des vols transatlantiques est rallongée à cause du nuage volcanique.

VOL-TEST D'AIR FRANCE

"Les vols ne peuvent pas emprunter le couloir aérien classique qui longe la Grande-Bretagne pour rejoindre l'Amérique, ils doivent passer plus au sud", a dit une porte-parole.

La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) française a toutefois estimé que le trafic aérien ne serait pas vraiment perturbé sur le sud du pays au moins jusqu'à lundi midi.

En France, la concentration de particules dans le ciel hexagonal a entraîné la mise en place d'une "zone de précaution" mais elle est jugée suffisamment faible pour permettre la circulation aérienne, a dit la DGAC

Air France a affrété un vol d'essai sur un A320 qui a décollé de Paris-Charles de Gaulle, sans passager, à 17h10 pour s'y reposer à 20h17 et a survolé le golfe de Gascogne et la chaîne des Pyrénées.

"Il a pu ainsi confirmer qu'aucun résidu visible de cendres n'avait pu être observé dans les zones prévues par le VAAC (Volcanic Ash Advisory Center) de Londres", dit la compagnie dans un communiqué.

Air France pense après cette procédure pouvoir maintenir "l'essentiel de son programme de vol en toute sécurité".

Ce samedi, l'agence européenne du trafic aérien Eurocontrol a comptabilisé quelque 25.000 vols prévus sur la journée en Europe, au lieu des 30.342 devant décoller en principe.

A Marseille, une quinzaine de vols ont été annulés. Il s'agit de tous ceux à destination de Lisbonne ainsi que de l'ensemble des vols la compagnie Ryanair, a-t-on appris à l'aéroport de Marignane.

D'autres installations ont été fermées dans le nord du Portugal, selon Eurocontrol.

"Les éruptions de cendres continuent et la zone de contamination potentielle s'étend, particulièrement entre le sol et une altitude de 20.000 pieds", a dit Eurocontrol.

Avec Teresa Larraz, Thierry Lévêque et Guy Kerivel pour le service français