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Obama hostile à un relèvement temporaire du plafond la dette américaine

Barack Obama a semblé avoir durci sa position, ce samedi 12 octobre

Barack Obama a semblé avoir durci sa position, ce samedi 12 octobre - -

Le président américain, a ce samedi 12 octobre, rejeté l'idée de ne relever qu'à court terme le plafond de la dette des Etats-Unis. Il a estimé que cette option "ne serait pas intelligente".

Barack Obama a manifesté, ce samedi 12 octobre, son hostilité à l'idée de repousser de seulement quelques semaines l'échéance du plafond de la dette américaine.

Lors de son allocution hebdomadaire, le président des Etats-Unis a prévenu qu'il "ne serait pas intelligent, comme certains l'avancent, de repousser de deux mois le plafond de la dette et de flirter avec le premier défaut intentionnel au milieu de la saison commerciale de Noël".

"Les dégâts à la réputation d'emprunteur sans tache des Etats-Unis ne provoqueraient pas seulement une chute des marchés. Ce serait plus cher d'emprunter pour tous les Américains", a souligné le dirigeant démocrate, engagé depuis début octobre dans un affrontement avec ses adversaires politiques sur le budget de l'Etat fédéral.

Bras de fer parlementaire

Faute de vote sur les dépenses et les recettes au Congrès, les Etats-Unis sont englués depuis le 1er octobre dans une paralysie administrative. Des centaines de milliers de fonctionnaires ont reçu l'ordre de rester chez eux, provoquant une cascade de conséquences à travers tout le pays.

Cette crise se double d'une autre, le nécessaire relèvement du plafond légal de la dette, là encore une prérogative du pouvoir législatif. Passée la date du 17 octobre, la première économie mondiale court le risque d'un défaut de paiement, répercussions mondiales à la clé, a prévenu l'administration. Actuellement, ce plafond est fixé à 16.999 milliards de dollars, soit un peu plus de 12.000 milliards d'euros.

Depuis jeudi soir, les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants, ont recommencé à discuter avec Barack Obama avec l'ambition déclarée de repousser l'échéance du plafond de la dette qui a déjà provoqué l'alarme des marchés.

Un durcissement de la position d'Obama

Mais la proposition républicaine ne mentionne qu'un relèvement limité, de quoi tenir six semaines pour ménager suffisamment d'espace afin de négocier sur les sujets chers aux conservateurs, en particulier les programmes sociaux.

La Maison Blanche avait laissé entendre jeudi et vendredi que Barack Obama promulguerait un tel relèvement, et ses déclarations samedi semblent marquer un durcissement de sa position.

J.M. avec AFP