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Attractivité: Paris retrouve (enfin) grâce aux yeux des étrangers

Paris se hisse en troisième position.

Paris se hisse en troisième position. - Lionel Bonaventure - AFP

Paris est la troisième ville dans le monde attirant le plus d'investissements étrangers créateurs d'emplois, selon le dernier classement établi par KPMG.

Fini le "French Bashing", bienvenue au "French Haushing" (concept décrivant l'état d'esprit adopté par ceux qui ont une vision positive). Paris retrouve enfin grâce aux yeux des investisseurs étrangers. Elle est même l'une des villes qui séduit le plus.

Ce mardi 3 mars, KPMG publie une étude démontrant l'attractivité retrouvée de la capitale. Classée au 7ème rang mondial en 2013, Paris gagne 4 places en 2014 et accède ainsi à la 3ème place dans le classement des villes attirant le plus d'investissements internationaux, sur la base du nombre d'implantations nouvelles créatrices d'emplois. Si Londres et Shanghai la devance toujours, dans le top 10, seuls Paris, Sao Paulo et Bangalore progressent.

"Ses principaux atouts, comme la qualité des infrastructures, la disponibilité des talents ou encore la qualité de vie, continuent d’attirer les investissements créateurs d’emplois et d’activités nouvelles", commente Jay Nirsimloo, président du directoire de KPMG.

Encore des marges de progression

Pour Pierre Simon, président de Paris-Ile de France Capitale Economique, ces bons résultats sont "un encouragement à poursuivre, avec détermination, les efforts collectifs engagés pour améliorer l’attractivité de la Région Paris Ile-de-France. Notre association y prend toute sa part en contribuant, sans relâche, à la promotion de la Région Capitale et de son projet de développement économique, ‘le Grand Paris’".

KPMG tempère légèrement cet enthousiasme. La capitale française n'a en effet pas encore retrouvée son niveau d'investissements internationaux d'avant-crise et elle n'est pas encore à la hauteur de ses concurrentes européennes pour les investissements en provenance d'Asie. "Tout progrès en matière de stabilité juridique et réglementaire ne pourra qu'améliorer la perception des investisseurs, notamment en provenance d'Asie et du Moyen-Orient", précise Jay Nirsimloo.

Aujourd'hui, 51% des investisseurs à Paris viennent d'Europe et 36% d'Amérique du Nord. L'Asie et le Moyen-Orient sont effectivement à la traine, puisqu'ils ne représentent respectivement que 9% et 2% des investisseurs.

Diane Lacaze