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Paris et Berlin s'engagent en faveur d'un "budget commun" pour la zone euro

Angela Merkel et Emmanuel Macron ont précisé leurs intentions pour réformer la zone euro ce mardi.

La chancelière allemande, Angela Merkel, a reçu le président français, Emmanuel Macron, ce mardi pour échanger sur leurs intentions en matière d'accueil des migrants et de réforme de la zone euro. Ce sommet franco-allemand se tient dix jours avant un sommet de l'UE.

L'Allemagne et la France veulent la mise en place d'un budget commun pour la zone euro à l'horizon 2021 visant à mieux la protéger contre les crises, ont annoncé leurs deux dirigeants mardi à Berlin.

Une mise en place possible en 2021

"Nous nous engageons pour un budget de l'euro", a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel lors d'une conférence de presse à Berlin avec le président français Emmanuel Macron, qui plaide de longue date pour l'instauration d'un tel instrument de solidarité et de stabilité pour les dix-neuf Etats de la zone euro.

Ce budget, composé de "dépenses et de recettes", pourrait être mis en place en 2021, à condition que le projet soit aussi approuvé par les dix-sept autres pays de la zone euro, a précisé le chef de l'État français.

Il aura pour fonction d'accompagner les pays lorsqu'ils font face à des difficultés, a-t-il détaillé, et permettra de "répondre au défi qui est le nôtre, les divergences entre nos économies".

Le montant reste à définir

Le budget pourrait être alimenté via des transferts nationaux ou en provenance du budget de l'Union européenne, a détaillé Angela Merkel. Les deux dirigeants n'ont toutefois pas dévoilé de quel montant il pourrait être doté.

Emmanuel Macron avait plaidé l'été dernier pour un budget "à plusieurs points de PIB", soit plusieurs centaines de milliards, montant que l'Allemagne avait rejeté.

La première économie européenne s'est très longtemps montrée réticente à la création d'une telle capacité de financement propre à la zone euro, craignant qu'elle encourage une "union de transferts", qui voudrait dire en clair que les pays les plus "vertueux" -comme l'Allemagne qui affiche un excédent budgétaire- seraient contraints de payer pour les pays dont ils jugent la politique trop laxiste, comme l'Italie ou l'Espagne.

J.-C.C. avec AFP