BFM Business
International

Paris : Free2Move se lance dans la bataille de la mobilité

Free2Move va déployer dans un premier temps une flotte de 550 Peugeot IOn et Citroën C-Zero.

Free2Move va déployer dans un premier temps une flotte de 550 Peugeot IOn et Citroën C-Zero. - Antoine LARIGAUDRIE / BFMBusiness

La marque de PSA inaugure à son tour son système d'autopartage parisien doté de 550 voitures.

Des débuts en douceur. Après Moovin' de Renault, c'est Free2Move (Groupe PSA) qui vient de lancer son système d'autopartage parisien, restant fidèle à son credo : agréger et proposer le maximum de solutions de mobilité urbaines au plus proche de l'utilisateur. 

Mais contrairement à certaines de ses dernières implantations, dont celle de Washington DC, Free2Move cette fois arrive avec sa propre flotte d'automobiles disponibles en libre service, des Peugeot IOn et Citroën CZéro 100% électriques.

Un véritable manque à combler

Au nombre de 550, elles constituent un bon début, mais loin de remplacer le parc de 2.000 Autolib, désormais disparu, et bien loin des 20.000 voitures en autopartage que la Mairie de Paris souhaite faire rouler à terme....

Mais PSA souhaite y aller progressivement, en évaluant déjà très précisément les besoins des consommateurs. Certes, la fin d'Autolib a créé un vrai manque pour l'usager parisien, et Free2Move propose de le combler. Mais pas sans prendre en compte les retours-clients et l'expérience.

Etudier les comportements

« Nous sommes implantés dans 33 villes à travers le monde, et chacune est un chantier particulier », remarque Brigitte Courtehoux, directrice de Free2Move. « Même dans un même pays avec 2 villes relativement proches, on peut se retrouver avec des comportements, des réflexes d'usages et des habitudes radicalement différents. Le Parisien est un usager particulier ! », ajoute-t-elle.

D'où l'importance de se lancer progressivement dans un premier temps, avec un alignement marqué sur les tarifs qu'Autolib pratiquait, voire un peu inférieurs. 39 centimes d'euros la minute, voire 32 si l'on souscrit un abonnement mensuel de 9,90 euros. Et surtout, pas de borne de restitution, on gare sa voiture quand on a fini son trajet sur des places de voirie classiques, ou sur les anciennes places Autolib.

Un marché encore à structurer

Ces voitures seront entretenues, nettoyées et aussi rechargées régulièrement (leur autonomie maximale est de 150km). Un défi logistique que Free2Move, fort de son implantation et de son expérience accumulée à travers le monde, s'estime pleinement en mesure de relever.

Au-delà d'un simple remplaçant d'Autolib, Free2Mov veut, comme ce fut le cas dans ses autres implantations géographiques, jouer le rôle d'acteur majeur et structurant d'un marché éclaté, celui des nouvelles mobilités. 

« Axe de croissance rentable »

Car l'application Free2Move permet certes de trouver la voiture la plus proche de soi, d'effectuer son trajet et de le régler, mais aussi d'avoir accès à toute une palette de services de mobilité, vélos, trottinettes ou scooters d'autres opérateurs partenaires. Alors que d'autres grands constructeurs investissent dans des nouveaux moyens de locomotion, PSA préfère développer les solutions digitales.

« Nous bénéficions de la vitrine de la flotte automobile, mais le véritable produit que nous développons est avant tout digital et immatériel », précise Brigitte Courtehoux. « Il s'agit véritablement de proposer aux clients de la liberté de mouvement. Et ce n'est pas une simple digitalisation de façade, c'est pour PSA un véritable axe de croissance rentable, un vrai business. Free2Move, à ce titre, est une marque du groupe au même titre de Peugeot, Citroën ou DS. » ajoute-t-elle.

La flotte Free2Move sera disponible dès lundi dans Paris intra-muros, mais le groupe travaille avec plusieurs municipalités pour étendre son service dans la Petite Couronne, dans un premier temps.