BFM Business
International

Pétrole: pas de risque de pénurie selon l'Arabie Saoudite

-

- - Fayez Nureldine / AFP

Le ministre saoudien de l’Énergie Khalid al-Falih estime qu’il n'y a pas de risque de pénurie de pétrole compte tenu de la hausse des stocks mondiaux de l’or noir.

Le ministre saoudien de l’Énergie se montre rassurant, alors qu'une réunion de l'Opep se déroule ce dimanche à Djeddah en Arabie Saoudite. « Je ne suis pas sûr qu’il y ait une pénurie de l’offre, mais nous regarderons l’analyse du marché. Nous serons sans aucun doute réactifs et le marché sera fourni », a déclaré ce samedi Khalid al-Falih.

« Tout indique que les stocks sont toujours en hausse. Nous avons vu les données provenant des États-Unis semaine après semaine, et les hausses sont massives, donc il y a clairement une abondance de l’offre », a affirmé le ministre saoudien. « Nous serons flexibles. Nous ferons le bon choix, comme nous le faisons toujours », a-t-il rassuré. Une nouvelle réunion de l'Opep se tiendra en juin prochain pour décider ou non de la poursuite de la réduction de la production.

L’Opep et des pays partenaires non-membres, notamment la Russie, avaient convenu en décembre dernier de réduire dès le 1e janvier leur production de 1,2 million de barils par jour pour une durée de six mois. Objectif: empêcher la constitution de stocks et la chute des cours de pétrole.

La réunion prévue ce dimanche intervient face aux inquiétudes d’un marché tendu. Les exportations de pétrole iranien pourrait bien chuter davantage en mai, et les expéditions en provenance du Venezuela pourraient également diminuer dans les prochaines semaines en raison des sanctions imposées par Washington.

Le prix du baril de pétrole ne cesse de monter ces dernières semaines. Et les tensions autour du détroit d’Ormuz n'arrangent rien. L'Arabie saoudite se dit prête à réagir avec « force et détermination » après les attaques menées contre ses infrastructures pétrolières. Des attaques attribuées à l'Iran.

Le roi Salman d'Arabie saoudite a invité les dirigeants des Etats du Golfe à un sommet d'urgence pour discuter des conséquences de ces attaques. Une rencontre prévue le 30 mai à Djeddah.

Sandrine Serais