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Pierre Moscovici veut un grand portefeuille économique européen

Pierre Moscovici espère un grand portefeuille économique de commissaire européen.

Pierre Moscovici espère un grand portefeuille économique de commissaire européen. - -

L'ex-ministre de l'Economie, promis à un poste de commissaire européen, a estimé sur Europe 1 ce 27 juin que la France méritait "un grand portefeuille" concernant un domaine économique.

Pierre Moscovici s'est vu promettre par François Hollande un poste de commissaire européen. Est-ce que sa nomination est près d'intervenir? "C'est lui qui le décidera", a déclaré l'ex-ministre de l'Economie et des Finances, ce vendredi 27 juin sur Europe 1.

Quoi qu'il en soit, "il faut que la France ait un grand portefeuille parce qu'elle est un grand pays", a-t-il plaidé. Il appelle de ses voeux un champ d'action dans le domaine économique. Que ce soit "la microéconomie -l'industrie, la concurrence, le marché intérieur- ou la macroéconomie, comme la gestion des déficits, la France a sa place".

Pour le moment, l'actualité européenne, c'est la nomination du nouveau président de la Commission européenne. "Ce sera sans doute Jean-Claude Juncker", a affirmé Pierre Moscovici. Une candidature qui suscite pourtant la discorde entre les chefs d'Etat européens.

En cause notamment, une nouveauté dans la désignation du président de la Commission européenne introduite par le traité de Lisbonne: les dirigeants des Etats européens doivent désormais proposer au Parlement européen un candidat, "en tenant compte des élections européennes". Les eurodéputés devront voter à la majorité (376 députés sur 751) pour qu'il soit officiellement investi.

Il faut que la France ait un grand portefeuille

Mais d'abord, les chefs d'Etat et de gouvernement doivent se mettre d'accord. C'est l'objet du sommet européen des 26 et 27 juin 2014. Il y aura "peut-être", comme le souhaite le Premier ministre britannique, "un vote à la majorité qualifiée. Mais il y a une majorité" pour Juncker, a assuré l'ex-patron de Bercy.

David Cameron reproche au luxembourgeois d'être un "fédéraliste du passé", et s'oppose "par principe" à ce que le Conseil "subisse l'influence du Parlement" pour la nomination du président de la Commission, a indiqué Pierre Moscovici.

Cependant, sa nomination est légitime dans la mesure où "son parti, le parti conservateur, est arrivé en tête des élections européennes", rappelle-t-il. Mais il y a des conditions: "que l'Europe soit réellement réorientée vers la croissance et l'emploi".

Ce n'est pas celui qu'a défendu l'ex-ministre en tant que socialiste, mais "Jean-Claude Juncker est un homme qui sait faire des compromis. Demain, il devra être l'homme de l'intérêt général européen, donc lutter contre le secret bancaire, l'évasion fiscale et la fraude fiscale".

N.G.