BFM Business
Economie et Social

Pierre Moscovici veut un ministre des Finances de la zone euro

Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie, appelle à la création d'un poste de ministre des Finances de la zone euro.

Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie, appelle à la création d'un poste de ministre des Finances de la zone euro. - -

Le ministre de l'Economie a appelé ce 7 juillet à la création d'un ministre des Finances de la zone euro qui présiderait l'eurogroupe et serait commissaire européen aux affaires économiques.

Les rencontres économiques d'Aix en Provence, organisées par le Cercle des économistes, s'achevaient ce dimanche 7 juillet en présence du ministre de l'Economie, Pierre Moscovici. A cette occasion, celui-ci a plaidé pour la création d'un poste de "ministre des Finances de la zone euro".

Il aurait notamment pour fonction de présider l'eurogroupe, ce rendez-vous mensuel entre ministres des Finances de la zone euro. Le ministre souhaiterait qu'il endosse aussi le rôle de commissaire européen aux affaires économiques.

Il faut que la zone euro "soit beaucoup plus visible, qu’on ne voit pas 17 ministres qui se réunissent la nuit", a-t-il expliqué.

La création d'un tel poste pourrait intervenir à l'occasion du renouvellement de la Commission européenne, juste après les élections des eurodéputés, en 2014, a proposé Pierre Moscovici.

Un budget propre pour la zone euro

En outre, le ministre a répété qu’il souhaitait que la zone euro bénéficie d’un budget propre, "pour elle-même, en partie contracyclique, par exemple pour assurer un seuil minimal d’assurance-chômage". Il a encore appelé à créer une "commission, une chambre, un comité" de la zone euro au sein du Parlement européen, "qui puisse légiférer sur les affaires d’intérêt commun à la zone euro".

Interviewé dans le Journal du dimanche, le patron de Bercy a par ailleurs parlé de limiter la hausse des prélèvements obligatoires à 0,3 points de PIB en 2014. Il souhaite que ce soit la dernière année d'augmentation, car il est selon lui important que le taux d'imposition connaisse "une pente qui soit celle de la stabilité et, à terme, de la diminution". Mais cela, comme "toutes les politiques" dépend d'un "paramètre qui est la croissance", a-t-il souligné.

Nina Godart