BFM Business
International

Portugal: un nouveau plan d'économies bientôt présenté

Le gouvernement portugais va reprendre son projet d'économies

Le gouvernement portugais va reprendre son projet d'économies - -

Après le rejet de mesures d'économies touchant les fonctionnaires par la Cour constitutionnelle, le gouvernement annonce de nouvelles dispositions plus sévères.

Le gouvernement portugais va "rapidement proposer une alternative" au projet de loi pouvant entraîner des licenciements de fonctionnaires rejeté par la Cour constitionnelle. Cette mesure avait été prise dans le cadre de la politique de rigueur menée par le gouvernement de centre droit dirigé par Passos Coelho.

"Nous présenterons rapidement une alternative à cette mesure", a déclaré, ce dimanche, Passos Coelho lors de son discours de clôture des universités d'été du Parti social démocrate (PSD), de centre droit. Mais "cette solution aura un prix plus élevé" pour les Portugais, a-t-il ajouté.

Le Portugal s'est engagé à mettre en oeuvre de strictes mesures d'austérité en contrepartie du plan de sauvetage de 78 milliards d'euros accordé par l'Union européenne et le Fonds monétaire international en mai 2011.

Dans le cadre d'une réforme de l'Etat, destinée à réduire les dépenses publiques de 4,7 milliards d'euros jusqu'à fin 2014, le gouvernement souhaitait supprimer quelque 30.000 postes de fonctionnaires sur un total d'environ 700.000. Le projet rejeté prévoyait en particulier que les fonctionnaires en disponibilité puissent suivre un processus de requalification et recevoir pendant six mois 63% de leur salaire, puis 50% les six mois suivants. S'ils n'avaient pas reçu de nouvelle affectation au bout d'un an, ils pouvaient alors être licenciés.

Rejet de mesures d'austérité

Le rejet du projet par la Cour constitutionnelle est un nouveau coup dur pour le gouvernement du Premier ministre Pedro Passos Coelho qui a traversé en juillet une grave crise politique menaçant la survie de la coalition au pouvoir depuis juin 2011.

En avril dernier, la Cour constitutionnelle avait déjà mis le gouvernement en difficulté en rejetant plusieurs mesures d'austérité du budget d'Etat pour 2013, en particulier la suppression des 14e mois de salaires versés aux fonctionnaires et aux retraités.

P.C et AFP