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Economie et Social

Les patrons européens réclament un plan de relance pouvant aller jusqu'à 5% du PIB par an

Le patronat européen a publié une tribune dans laquelle il réclame des subventions ainsi qu'une réponse budgétaire à la mesure des enjeux pour relancer l'économie.

Comment le patronat européen envisage-t-il la reprise économique? Dans une tribune publiée mardi dans plusieurs médias européens dont Les Echos, les représentants des patronats allemand, français et italien ont réclamé à Bruxelles et aux gouvernements de l'UE des mesures de relance pouvant aller jusqu'à 5% du PIB par an au moins jusqu'en 2023, et plus largement un plan à l'échelle européenne.

"Une réponse majeure de politique publique s'impose. La coopération européenne et internationale pour la sortie de crise et pour la reprise est indispensable", estiment, dans ce texte, Vincenzo Boccia, président de Confindustria en Italie, Dieter Kempf, président du BDI allemand, et Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef français.

Soutenir la demande

"Au-delà du premier paquet de mesures sur les capacités de prêt de la BEI (Banque européenne d'investissement), de la Commission et du MES (Mécanisme européen de stabilité), nous appelons les dirigeants européens à approuver rapidement une proposition audacieuse pour le prochain cadre pluriannuel du budget européen, afin de créer un Fonds européen de relance de taille adéquate", ajoutent les signataires de cette tribune.

Tout en appelant à la mise en place de "mesures de relance substantielles, tant au niveau national qu'européen", au moins jusqu'en 2023, "pouvant aller jusqu'à 5% du PIB par an dans la plupart des pays", ils réclament, au niveau national, des mesures pour "soutenir la demande" s'appuyant à la fois "sur des baisses des impôts et sur les dépenses publiques".

"Une aide spécifique aux personnes les plus vulnérables doit intervenir compte tenu de la gravité extraordinaire de la récession", estiment les signataires.

La solidarité, clé de la reprise économique?

"Une réponse budgétaire forte implique un degré élevé de solidarité. La bonne réponse européenne en termes de taille, de calendrier et de type de financement déterminera les conditions dans lesquelles l'Union sortira de cette crise", ajoutent-ils.

Parallèlement, ils appellent l'Europe à financer de manière effective "les nouvelles priorités politiques", notamment "les ambitions pour une Europe plus verte, plus inclusive et innovante et plus souveraine", afin de donner "un nouvel élan à la numérisation", entre autres.

JCH avec AFP