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Pour Valls, la vente des Mistral n'est pas "un échec" à ce stade

Manuel Valls a rappelé que les conditions sur "le plan diplomatique" ne sont pas réunies pour la livraison des Mistral

Manuel Valls a rappelé que les conditions sur "le plan diplomatique" ne sont pas réunies pour la livraison des Mistral - Jean-Sébastien Evrard - AFP

Le Premier ministre a assuré, ce lundi 8 novembre, que la suspension de la vente des navires de guerre Mistral à la Russie, "ne doit pas être constatée à ce stade comme un échec". Il a réaffirmé qu'à l'heure actuelle, les conditions ne sont pas réunies pour leur livraison.

Pour Manuel Valls il est encore trop tôt pour affirmer que la vente, pour le moment suspendue, des navires de guerre Mistral à la Russie constitue "un échec".

"L'objectif, la priorité c'est bien la construction" d'une solution politique durable dans l'Est de l'Ukraine, "et pour le moment il est hors de question de rentrer dans les détails, les conséquences, d'un échec qui ne doit pas être constaté à ce stade", a plus précisément déclaré le Premier ministre à Prague.

Il était interrogé lors d'une conférence de presse sur "le délai dans lequel la France sera prête à rembourser" l'argent versé par la Russie, si le contrat de vente des deux navires, n'était pas réalisé.

Le Premier ministre a réaffirmé qu'"au plan diplomatique les conditions n'étaient pas réunies pour cette livraison" .

Privilégier "le cessez-le-feu" 

Il a souligné que le président François Hollande avait rencontré le président Vladimir Poutine samedi à Moscou "avec un seul souci: faire en sorte que il y ait une instauration du respect d'un cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine et progressivement la définition une solution politique durable".

Le sujet des Mistral "n'a d'ailleurs pas été abordé directement par les deux présidents", a encore précisé Manuel Valls.

"Il faut d'abord privilégier le cessez-le-feu, le retour de la paix, c'est très important pour l'Europe, c'est très important pour les pays respectifs, c'est évidemment très important aussi pour la République Tchèque, qu'il y ait ce dialogue qui puisse permettre la sortie de cette crise, c'est le souci du président de la République", a-t-il poursuivi. Le Premier ministre a ensuite salué l'initiative "particulièrement importante" prise samedi dernier par François Hollande.

Moscou veut "l'argent ou les navires"

De son côté, Le Kremlin a fait savoir ce lundi qu'il était prêt à accepter de l'argent à la place de la livraison des deux porte-hélicoptères. "Les deux possibilités nous iront, ou les navires ou l'argent. L'argent dépensé doit être récupéré", a ainsi déclaré à la presse Iouri Ouchakov, le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine.

Vendredi, avant la rencontre entre les présidents russes et français, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait mis la pression sur Paris, en appelant la France à tenir "toutes ses obligations".

J.M. avec agences