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Pourquoi le Maroc libéralise à petits pas sa monnaie, le dirham

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Le pays a décidé en 2018 de libéraliser progressivement sa monnaie. Une nouvelle étape sera franchie ce lundi.

Le Maroc poursuit la réforme de sa monnaie. Le ministère marocain de l'Economie a annoncé vendredi un nouvel élargissement de la bande de fluctuation du dirham, qui passe dès lundi de 2,5% à 5% à la hausse comme à la baisse. 

La banque centrale marocaine, Bank Al-Maghrib, continuera de fixer le cours du dirham sur la base d'un panier représentatif de l'euro et du dollar, à raison respectivement de 60% et 40%, mais avec une bande de fluctuation plus importante. 

"Cet élargissement s'inscrit dans le cadre de la poursuite du processus de réforme du régime de change, qui a été initié en janvier 2018", souligne le ministère dans un communiqué. A l'époque, la bande de fluctuation était passée de 0,3% à 5% (2,5% dans chaque sens), première étape d'un processus de libéralisation du dirham, qui se veut progressif et contrôlé.

Une réforme encouragée par le FMI

Les autorités marocaines préfèrent parler de "flexibilité des changes" plutôt que de libéralisation pour cette réforme qui avait suscité des inquiétudes sur les risques de dévaluation et d'augmentation du coût des importations.

Selon le ministère de l'Economie, la deuxième phase est entamée dans un "contexte macro-économique et financier interne favorable, marqué notamment par un niveau approprié des réserves de change, une inflation maîtrisée, une dette publique soutenable et un secteur financier solide".

La réforme du régime de change, encouragée par le Fonds monétaire international (FMI), "permettra de renforcer la capacité de l'économie marocaine à absorber les chocs externes, soutenir sa compétitivité et contribuer ainsi à améliorer sa croissance", affirme le ministère.