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Pourquoi (selon Moody’s) les chômeurs devraient voter Clinton et pas Trump

Trump vs Clinton

Trump vs Clinton - dsk / AFP

L’agence de notation Moody’s a comparé les programmes des deux candidats à la présidentielle américaine. Résultat: Donald Trump détruirait 3,5 millions d’emplois alors que les idées défendues par Hillary Clinton en créeraient plus de 10 millions.

Parti pris ou réelle inquiétude? L’agence de notation américaine Moody’s vient de jeter un sacré pavé dans la mare de la campagne électorale américaine. Elle s’est plongée dans les programmes économiques du candidat républicain, Donald Trump, et de sa principale opposante, la démocrate Hillary Clinton. Et sa conclusion est sans appel.

Moody’s estime que les promesses de Donald Trump pourraient détruire plus de 3,5 millions d’emplois, quand celui d’Hillary Clinton en créerait plus de 10,4 millions. Les analystes de l’agence estiment qu’en cas d’accession au pouvoir de la candidate démocrate, la croissance du produit intérieur brut pourrait atteindre 2,7% (contre 2,4% selon les prévisions de la Réserve Fédérale américaine), quand celui de Trump plongerait l’économie américaine en récession.
Moody’s précise ainsi que les dispositions de son programme provoquerait " un choc d’offre massif, que la Fed ne sait pas gérer ".

Programme contre programme

Le plan Trump repose sur des mesures protectionnistes : instauration de barrières tarifaires sur les produits chinois, taxation des entreprises américaines qui délocalisent au Mexique. Le milliardaire américain veut réduire les dépenses publiques au strict minimum et s’oppose à toute forme de libre-échange.

Hillary Clinton a promis, elle, de lancer un important programme de construction d’infrastructures et à réduire drastiquement les frais de scolarité universitaires. Mais comme son adversaire, elle s’oppose au Traité de libre-échange Asie Pacifique.

Une classe moyenne privilégiée

Si les démocrates gagnaient les élections en novembre, les plus riches et les entreprises subiraient des hausses d’impôts alors que les ménages modestes et les classes moyennes seraient épargnés, fiscalement, par la hausse de la dépense publique. Hillary Clinton est enfin favorable à une hausse du salaire minimum fédéral qu’elle entend fixer à 12 dollars. 

Farès BENDJOUADI