Publicis perd P&G aux Etats-Unis
Gillette, Pampers ou Febreze ne feront plus partie des clients de Publicis sur le sol américain. Le géant français de la pub confirme avoir perdu l'essentiel des budgets Procter&Gamble aux Etats-Unis qui possède une cinquantaine de marques de biens de consommation.
L’impact sur son chiffre d’affaires est certes limité (moins de 60 millions d'euros soit 0,6 à 0,7% du total des revenus de Publicis) mais les conséquences pourraient être plus importantes. Car si le groupe piloté par Maurice Levy conserve les budgets de P&G dans une quarantaine de pays, ces contrats seront plus difficiles à conserver à l’avenir.
Et plus largement, c'est l'image de Publicis auprès des annonceurs qui risque d'en pâtir. Le groupe français a en effet déjà vu partir, aux Etats-Unis, Coca-Cola et Mondelez à la concurrence. La puissance de négociation de Publicis avec les médias est affectée, malgré la signature de nouveaux contrats avec notamment Heineken, Citi et Visa.
La perte de Procter & Gamble pourrait en outre avoir un impact sur deux importants contrats en négociations aux Etats-Unis avec Fox et L’Oréal.
Depuis l’échec de la fusion avec Omnicom en 2014, Publicis peine à trouver un second souffle. Le groupe français fait moins bien que ses principaux concurrents et a revu ses prévisions de croissance à la baisse. Publicis vient également d’annoncer une refonte en profondeur de son organisation pour tenter de rebondir.