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Publicis perd P&G aux Etats-Unis

Publicis, le groupe de Maurice Lévy essuie plusieurs revers aux Etats-Unis cette année

Publicis, le groupe de Maurice Lévy essuie plusieurs revers aux Etats-Unis cette année - Eric Piermont - AFP

Le géant français de la communication va devoir se passer de l’un de ses plus gros budgets américains. Une fin d’année difficile pour Publicis qui souffre depuis l’échec de sa fusion avec Omnicom.

Gillette, Pampers ou Febreze ne feront plus partie des clients de Publicis sur le sol américain. Le géant français de la pub confirme avoir perdu l'essentiel des budgets Procter&Gamble aux Etats-Unis qui possède une cinquantaine de marques de biens de consommation.

L’impact sur son chiffre d’affaires est certes limité (moins de 60 millions d'euros soit 0,6 à 0,7% du total des revenus de Publicis) mais les conséquences pourraient être plus importantes. Car si le groupe piloté par Maurice Levy conserve les budgets de P&G dans une quarantaine de pays, ces contrats seront plus difficiles à conserver à l’avenir. 

Et plus largement, c'est l'image de Publicis auprès des annonceurs qui risque d'en pâtir. Le groupe français a en effet déjà vu partir, aux Etats-Unis, Coca-Cola et Mondelez à la concurrence. La puissance de négociation de Publicis avec les médias est affectée, malgré la signature de nouveaux contrats avec notamment Heineken, Citi et Visa. 

La perte de Procter & Gamble pourrait en outre avoir un impact sur deux importants contrats en négociations aux Etats-Unis avec Fox et L’Oréal.

Depuis l’échec de la fusion avec Omnicom en 2014, Publicis peine à trouver un second souffle. Le groupe français fait moins bien que ses principaux concurrents et a revu ses prévisions de croissance à la baisse. Publicis vient également d’annoncer une refonte en profondeur de son organisation pour tenter de rebondir.

Simon Tenenbaum