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Quand Donald Trump fait le succès des usines chinoises

Des usines chinoises font fortune grâce aux "masques Trump".

Des usines chinoises font fortune grâce aux "masques Trump". - MANDEL NGAN / AFP

Plusieurs entreprises chinoises se sont lancées dans la fabrication de masques à l'effigie du nouveau président américain pour surfer sur "l'effet Trump". Depuis, les ventes explosent.

Il en a fait une obsession. Donald Trump n’a de cesse d’égratigner la Chine lors de ses discours, allant jusqu’à menacer en décembre dernier de ne plus reconnaître le principe de “Chine unique”. Qu’importe, les producteurs chinois, qui accordent une crédibilité toute relative aux menaces du nouveau président américain, préfèrent tirer profit de son image plutôt que de s’en inquiéter.

C’est en tout cas le créneau de cette usine de Shenzhen qui a fait l’objet d’un reportage du South China Morning Post, repéré par Courrier International. Dans des locaux de 2.000 mètres carrés, on fabrique des masques en latex à l’effigie de Donald Trump avant de les exporter principalement au Japon et… aux États-Unis. Avec plus de 200.000 pièces vendues, le succès de la manufacture est total.

“Je me fiche de qui il est. Tant que je peux gagner plus d’argent pour ma famille, c’est une bonne chose. Et si nous pouvons gagner plus de devises étrangères, c’est aussi une bonne chose”, déclare Liu Jian, l’un des ouvriers. Par ailleurs, la Chine compterait plusieurs entreprises utilisant le nom du célèbre milliardaire pour développer à leur tour leurs propres masques. “126 demandes de dépôts de marques au nom de ‘Trump’ ont été déposées en Chine – dont 34 ont abouti –” note Courrier International, reprenant les chiffres du Washington Post.

De son côté, Donald Trump, en dépit de son apparente aversion à l’encontre de la Chine, semblait vouloir y développer ses affaires. Là-bas, le magnat de l’immobilier a déjà déposé 72 marques et a effectué au moins 45 demandes d’enregistrements entre avril et juin dernier. Des demandes qui ne sont pas encore traitées et qui pourraient aller à l’encontre de la Constitution américaine, laquelle interdit au président de recevoir des cadeaux de la part d’un gouvernement étranger. Or, “l’octroi de marques commerciales ou de permis peut être considéré comme un privilège attribué par un gouvernement étranger” expliquait un ex-conseiller du président Bush à l’AFP.

P.L