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Ce qu'il faut retenir du Conseil européen

Les 27 ont choisi de privilégier la discussion aux décisions, ces 14 et 15 mars

Les 27 ont choisi de privilégier la discussion aux décisions, ces 14 et 15 mars - -

La réunion des 27 dirigeants de l'Union européenne a permis d'évoquer l'équilibre à trouver entre croissance et austérité. L'heure était toutefois davantage à la discussion qu'aux prises de décision.

Le Conseil européen de ces jeudi 14 et vendredi 15 mars aura surtout été un sommet "consensuel". Les dirigeants européens ont ainsi évité de trop afficher leurs divergences quant à l'équilibre à trouver entre rigueur et croissance, même si le sujet a évidemment été discuté.

Le communiqué final traduit ainsi cette volonté de ne pas focaliser uniquement sur la réduction des déficits. "La stagnation de l'activité économique prévue pour 2013 et le niveau intolérable qu'a atteint le chômage montrent à quel point il est crucial de s'attacher en priorité à intensifier les efforts pour soutenir la croissance tout en assurant un assainissement budgétaire axé sur la croissance", affirme le document.

Autrement, peu de décisions ont été prises lors de ce sommet européen qui était une réunion de transition avant le prochain Conseil du 22 mai 2013. Voici, toutefois les principaux points à retenir.

> François Hollande assure que la France est "un bon élève"

Le président français a tenu à souligner, jeudi et vendredi, les efforts accomplis par la France pour réduire son déficit, même si elle a abandonné l'objectif des 3% pour 2013.

Il a également évité des allusions trop directes aux divergences entre Angela Merkel et lui, concernant l'équilibre à trouver entre croissance et austérité.

Enfin François Hollande a profité de ce sommet pour se prononcer contre l'inclusion du secteur audiovisuel dans les négociations de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis.

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> Un sommet européen consensuel

Plus globalement, les chefs d'Etat ont préféré éviter de raviver une quelconque tension entre les tenants de l'austérité, d'une part, et les pays favorables a davantage de croissance, d'autre part. Les choses sérieuses pourraient intervenir à la mi-avril.

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> Le Portugal obtient un délai pour son déficit

Gagnée par la récession, Lisbonne a toutefois obtenu une bouffée d'oxygène lors de ce sommet. Le ministre des Finances, Vitor Gaspar, a ainsi annoncé que le cadre budgétaire imposé par les Européens a pour but d'arriver à ''un déficit de 5,5% du PIB en 2013, 4% en 2014 et 2,5% en 2015". Auparavant le Portugal devait ramener ce déficit à 4,5% du PIB en 2013 et 2,5% en 2014.

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> La Grèce à nouveau soucieuse

Athènes s'est, elle, efforcée de faire entendre sa voix. Le Premier ministre grec, Antonis Samaras, a ainsi appelé à mettre l'accent sur la croissance, en brandissant la menace du chômage, déjà à 26% en Grèce. Quelques heures avant le début du sommet européen, la troïka avait quitté le pays, en repoussant le versement de la prochaine tranche du prêt international.

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J.M.