BFM Business
Economie et Social

Récession en Grèce: nouvel obstacle au respect des engagements européens

Le Premier ministre grec prévoit un retour de la croissance en 2014.

Le Premier ministre grec prévoit un retour de la croissance en 2014. - -

Les 7% de récession annoncés ce 24 juillet vont peser sur les objectifs d’assainissement budgétaire de la Grèce. Les préconisations de la troïka, de retour à Athènes, sont donc de plus en plus attendues.

La situation économique de la Grèce se dégrade chaque jour un peu plus. Ce mardi 24 juillet, le Premier ministre, Antonis Samaras, a annoncé que la récession pourrait atteindre les 7% cette année. Il ne prévoit pas de renouer avec la croissance avant le début de 2014.

Cette baisse de l’activité économique ne permet pas à Athènes de compter sur rentrées fiscales. Un élément qui va rendre encore plus difficile pour le pays d’atteindre ses objectifs d'assainissement budgétaire, qui est pourtant la condition imposée par ses partenaires européens pour recevoir de nouvelles aides.

La ministre des Finances autrichienne s’est encore montrée inflexible, ce matin-même. A l’issue d'un Conseil des ministres, Maria Fekter a affirmé que la Grèce doit réduire ses dettes "sinon, il n’y aura pas d’aide". Elle a, par ailleurs, dénoncé les retards pris par le pays, notamment dans ses engagements de privatisation.

Le scénario d'une sortie de l'euro refait surface

La troïka va pouvoir juger sur place de l’exactitude de ces affirmations. Les représentants de la Commission européenne, du FMI et de la BCE sont en effet de retour à Athènes. Ils ont pour mission d’évaluer l’avancée du programme des réformes et d’économies. Ils doivent rendre au mois de septembre un rapport dont les conclusions seront déterminantes pour l’avenir de la Grèce.

Si la troïka demande à Athènes de faire davantage d'efforts, la crise européenne risque de connaître un nouveau rebond. Une sortie du pays de la zone euro redevient un scénario probable. Les retombées seraient multiples et n’épargneraient aucun pays des membres. Déjà, l’Allemagne en a fait les frais: l’agence Moody’s l’a placée sous perspective négative en raison de l’incertitude croissante sur l’issue que connaîtra la crise de la dette en zone euro.

Mathieu Jolivet et BFMbusiness.com