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Rome cède des participations pour réduire son déficit

Le gouvernement italien va céder 3% du capital d'ENI, tout en restant actionnaire à 30% du pétrolier.

Le gouvernement italien va céder 3% du capital d'ENI, tout en restant actionnaire à 30% du pétrolier. - -

Le gouvernement italien d'Enrico Letta a annoncé, jeudi 21 novembre, la vente de ses participations dans huit entreprises publiques, parmi lesquelles ses 3% dans l'énergéticien ENI. Un moyen de réduire l'énorme déficit public.

Comme la France il y a quelques jours avec Safran, l'Italie s'apprête à céder ses participations dans huit entreprises. C'est ce qu'a annoncé ce jeudi 21 novembre le président du Conseil, Enrico Letta à Rome.

Rome va vendre ainsi 3% du capital de l'énergéticien italien, une part valorisée à 2 milliards d'euros. Sans toutefois se désengager totalement: l'Etat reste actionnaire à hauteur d'au moins 30% du groupe, notamment via l'équivalent de notre caisse des dépôts.

ENI a publié fin octobre des résultats pour le troisième trimestre très supérieurs aux attentes, avec un bénéfice net en hausse de 40,3% par rapport aux trois mois précédents, à 2,48 milliards d'euro.

Une étape du processus de privatisations

Ce mouvement de cessions concerne également Fincantieri, une entreprise de chantiers navals, et Grand Stazioni, le gestionnaire du réseau ferroviaire italien.

Ces cessions ne constituent qu'une première étape dans le processus de privatisations engagé par l'Italie, l'un des moyens retenus pour réduire son déficit en 2014. Le gouvernement avait chargé, fin octobre, son comité des privatisations de dresser la liste des participations susceptibles d'être cédées.

Le réseau national de distribution électrique Terna, une partie des Postes italiennes et du capital de la Rai, la télévision publique italienne, pourraient à terme être visés. Le gouvernement a en revanche exclu toute cession de ses parts dans Finmeccanica ou dans l'électricien Enel.

N.G. et avec agences