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Royaume-Uni: le PIB a chuté de plus de 20% au 2ème trimestre

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Photo d'illustration - Tolga AKMEN - AFP

Comme la France ou l'Allemagne, le Royaume-Uni connait la pire récession de son histoire.

Le Royaume-Uni a vu son économie subir une contraction "record" de 20,4% au deuxième trimestre, frappée par la crise du coronavirus, et se trouve confronté officiellement à sa pire récession jamais enregistrée, selon l'ONS.

Les économistes considèrent qu'un pays entre en récession technique lorsqu'il accumule deux trimestres consécutifs de contraction de son économie.

D'après l'Office national des statistiques qui publie ces chiffres mercredi, l'essentiel de la contraction, qui a commencé à se faire sentir en mars, est survenu en avril, mois entier de confinement et d'arrêt quasi total de l'activité qui a vu la production s'effondrer de 20%.

Pires statistiques

Avec un tout début de reprise de chantiers de construction de et l'activité manufacturière, le produit intérieur brut (PIB) a rebondi en mai de 2,4% (chiffre révisé), suivi d'une accélération en juin (+8,7%) grâce notamment à la réouverture de tous les commerces, précise l'ONS.

C'est la plus forte contraction de l'économie britannique depuis que l'ONS a commencé ces statistiques trimestrielles en 1955, précise-t-il. 

L'ampleur historique de cette récession reflète "les restrictions" de déplacements et d'activité qui ont eu lieu à partir de l'entrée en vigueur du confinement dans le pays, le 23 mars.

Des pertes d'emplois à venir

L'organisme de statistiques relève que, sur les deux trimestres de récession, l'économie britannique s'est contractée de 22,1%, "un peu moins que les 22,7% observés en Espagne mais plus du double que la chute du PIB de 10,6% aux Etats-Unis" sur la même période.

Pour l'ONS, cette "plus large contraction" au Royaume-Uni que dans la plupart des pays européens reflète la plus longue durée des mesures de confinement.

"J'ai dit auparavant que des temps difficiles nous attendaient, les chiffres d'aujourd'hui le confirment. Des centaines de milliers de personnes ont déjà perdu leur emploi, et tristement, dans les mois à venir, beaucoup d'autres vont faire de même".

“Mais s'il y a des choix difficiles qui devront être faits, nous traverserons" cette tempête, a-t-il ajouté.

TL, avec AFP