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Sanctions commerciales: Macron, May et Merkel maintiennent la pression sur Washington

Emmanuel Macron, Theresa May et Angela Merkel à Bruxelles en mars 2018.

Emmanuel Macron, Theresa May et Angela Merkel à Bruxelles en mars 2018. - Geert Vanden Wijngaert / POOL / AFP

Les trois dirigeants se sont entretenus par téléphone samedi. Tous souhaitent que les États-Unis ne prennent pas "de mesures contraires aux intérêts transatlantiques", alors que les exemptions dont bénéficie l'Union européenne expire le 1er mai.

Emmanuel Macron, Angela Merkel et Theresa May mettent de nouveau en garde les États-Unis contre des sanctions commerciales vis-à-vis de l'Europe, estimant que l'Union européenne "doit se tenir prête à réagir, le cas échéant, avec efficacité et célérité".

"Les trois dirigeants souhaitent que Washington ne prenne pas de mesures contraires aux intérêts transatlantiques", selon un communiqué publié dimanche par l'Elysée à l'issue d'un entretien téléphonique, la veille, entre le président français, la chancelière allemande et la Première ministre britannique.

La semaine passée, Emmanuel Macron et Angela Merkel se sont succédé à Washington pour tenter de convaincre le président américain Donald Trump de préserver l'UE de sanctions commerciales.

Les exemptions expirent le 1er mai

Plusieurs pays, dont le Canada, le Mexique, l'Union européenne et la Corée du Sud, ont bénéficié d'exemptions aux taxes de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium annoncés en mars par l'administration américaine. Mais celles-ci arrivent à expiration le 1er mai et pourraient ne pas être renouvelées.

Larry Kudlow, principal conseiller économique de Donald Trump, a d'ailleurs signifié jeudi que l'UE devait faire "des concessions" si elle voulait échapper à ces droits. Les Européens ont eux dit et répété que, sans exemption, des mesures de représailles viseront des produits emblématiques américains. 

Sauvegarder l'accord sur le nucléaire iranien

Emmanuel Macron et Angela Merkel ont également plaidé auprès de Donald Trump pour sauvergarder l'accord stratégique sur le nucléaire iranien.

Lors de leur entretien téléphonique, les trois dirigeants ont échangé "sur la double dynamique affirmée à Washington", "d'une part, la poursuite du travail de conviction jusqu'au 12 mai pour que les États-Unis restent dans l'accord de 2015" et "d'autre part, un travail à engager, dès à présent, pour intégrer l'acquis de cet accord dans un accord-cadre, plus large, qui couvre aussi la période après 2025, ainsi que les préoccupations des États-Unis et de l'Europe sur l'activité balistique iranienne et les conflits au Moyen-Orient".

"Dans ce double effort, l'unité des Européens en format E3 (France, Allemagne, Royaume-Uni) sera décisive pour préserver nos intérêts et notre sécurité", poursuit le communiqué.

J.-C.C. avec AFP