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Signature du nouvel accord Start le 8 avril à Prague

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, aux côtés de Barack Obama, à la Maison Blanche. Après presque un an de négociations sur un nouveau traité de réduction des arsenaux nucléaires destiné à remplacer Start I, qui a été signé en 1991, la Maison

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, aux côtés de Barack Obama, à la Maison Blanche. Après presque un an de négociations sur un nouveau traité de réduction des arsenaux nucléaires destiné à remplacer Start I, qui a été signé en 1991, la Maison - -

par Matt Spetalnick WASHINGTON - Le président américain Barack Obama et son homologue russe Dmitri Medvedev signeront le nouvel accord Start sur la...

par Matt Spetalnick

WASHINGTON (Reuters) - Le président américain Barack Obama et son homologue russe Dmitri Medvedev signeront le nouvel accord Start sur la réduction des arsenaux nucléaires le 8 avril à Prague, annoncent la Maison blanche et le Kremlin.

Cet accord constitue le plus important succès d'Obama en politique étrangère depuis son arrivée à la Maison blanche et appuiera sa volonté de "repartir de zéro" dans les relations entre Washington et Moscou.

Moscou et Washington négociaient depuis près d'un an un nouveau traité de réduction de leurs arsenaux nucléaires destiné à remplacer Start I, qui avait été signé en 1991 et est arrivé à expiration en décembre dernier.

Devant la presse, Barack Obama a salué "l'accord le plus complet sur le contrôle des armements en près de vingt ans".

La présidence américaine a précisé à l'issue d'un ultime entretien téléphonique entre les deux hommes que le nouveau texte limiterait à 1.550 le nombre d'ogives nucléaires déployées et à 800 le nombre de lanceurs. Il sera signé pour dix ans et pourra être prorogé de cinq années.

"Cet accord qui fera date renforce la sécurité des deux pays et réaffirme le leadership américain et russe en matière de sécurité nucléaire et de non-prolifération au niveau mondial", dit la Maison blanche dans un communiqué.

Le Kremlin, cité par l'agence RIA, met pour sa part en avant la coopération entre les deux chefs d'Etat. "Medvedev a noté que cet accord est le reflet d'un équilibre des intérêts des deux pays", a dit la porte-parole du président russe, Natalia Timakova.

Les deux pays espèrent que la réduction des deux plus grands arsenaux nucléaires du monde enverra un signal aux autres pays et permettra d'endiguer la prolifération des armes nucléaires.

"SIGNAL CLAIR"

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a ainsi jugé que l'accord constituerait un message important adressé à l'Iran ou à la Corée du Nord, deux Etats dont les Occidentaux tentent de freiner les ambitions nucléaires.

La signature de l'accord interviendra à quatre jours du sommet sur la sécurité nucléaire que Barack Obama accueillera à Washington du 12 au 14 avril.

"Avec cet accord, les Etats-Unis et la Russie - les deux plus grandes puissances nucléaires au monde - envoient aussi un signal clair", a déclaré le président américain.

"En respectant nos engagements en vertu du Traité de non-prolifération, nous renforçons nos efforts internationaux pour stopper la propagation et pour nous assurer que les autres nations assument leurs propres responsabilités", a-t-il ajouté.

Le texte n'impose pas de restrictions aux programmes de défense antimissile américains, objet de friction dans les négociations, souligne la Maison blanche.

Mais la Russie a assuré que l'accord aurait une dimension contraignante à la fois sur les armes stratégiques défensives et offensives.

Pour le président américain, l'accord "maintient la souplesse nécessaire pour préserver et faire progresser notre sécurité nationale, et pour garantir notre engagement indéfectible envers la sécurité de nos alliés".

Barack Obama doit encore obtenir l'approbation du Sénat pour ratifier le texte, ce qui pourrait être rendu difficile par l'affrontement partisan autour de la réforme de la santé, adoptée et promulguée cette semaine.

Il s'est dit impatient de "continuer à travailler étroitement avec le Congrès dans les mois à venir", invoquant la longue tradition bipartisane sur la question du contrôle des armements.

Avec Jeff Mason à Washington et Guy Faulconbridge à Moscou, Clément Dossin et Grégory Blachier pour le service français, édité par Gilles Trequesser