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Signes encourageants pour l'économie portugaise

Le Portugal relève sa prévisions de croissance

Le Portugal relève sa prévisions de croissance - -

Le gouvernement portugais a relevé sa prévision de croissance pour 2014, ce jeudi 3 octobre. Par ailleurs, le Portugal a obtenu un nouveau satisfecit de ses créanciers internationaux pour la mise en œuvre de son plan d'austérité.

Série de bonnes nouvelles pour le Portugal. Le gouvernement a relevé à 0,8% sa prévision de croissance pour 2014, contre 0,6% auparavant, a-t-il annoncé ce jeudi 3 octobre.

Pour 2013, le gouvernement s'attend désormais à un recul du PIB de 1,8%, contre -2,3% prévus jusqu'ici, a annoncé la ministre des Finances Maria Luis Albuquerque en marge de la présentation des résultats de la mission de la troïka des créanciers.

Après plus de deux ans de récession, le Portugal avait renoué avec la croissance au deuxième trimestre, en enregistrant une hausse du PIB de 1,1%.

Selon le gouvernement, l'économie devrait à nouveau connaître une croissance au troisième trimestre, mais sur l'ensemble de l'année, le PIB devrait rester en recul. La relance au deuxième trimestre 2013 est un signal encourageant d'autant que le chômage a dans le même temps reculé, s'établissant au taux de 16,4% contre 17,7% auparavant.

Déficit à 4%

Autre bonne nouvelle pour le pays, le Portugal a obtenu ce jeudi un nouveau satisfecit de ses créanciers internationaux pour la mise en œuvre de son plan d'austérité. Le feu vert des experts de la troïka (UE-BCE-FMI) ouvre la voie au versement d'une nouvelle tranche de crédit de 5,6 milliards d'euros, ont précisé les bailleurs de fonds du Portugal dans un communiqué conjoint.

Néanmoins, alors que Lisbonne souhaitait porter à 4,5% son objectif de déficit public pour 2014, "la troïka n'a pas revu sa position et n'accepte que 4%", comme prévu auparavant, a précisé le ministre des Finances.

Sous assistance financière internationale depuis mai 2011, le Portugal a reçu jusqu'ici 65,8 milliards d'euros sur le total de 78 milliards promis par l'UE et le FMI dans le cadre du programme de rigueur et de réformes qui court jusqu'à juin 2014.

Pour rester dans les clous de ce programme, le gouvernement devra adopter de nouvelles mesures d'austérité, notamment pour remplacer celles qui ont été retoquées par la Cour constitutionnelle, comme le projet de loi permettant de licencier des fonctionnaires.

Ces mesures devraient être inscrites au budget pour 2014, que le gouvernement doit boucler d'ici le 15 octobre. En dépit d'une majorité confortable qui lui permettra d'adopter la loi de Finances au Parlement, la coalition gouvernementale a été affaiblie par sa défaite lors des élections municipales de dimanche dernier.

Diane Lacaze