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Sommet européen: la Grèce réclame moins d'austérité

Fresque réalisée par le street artiste italien Blu en octobre 2011 sur une façade d'immeuble de Thessalonique en Grèce

Fresque réalisée par le street artiste italien Blu en octobre 2011 sur une façade d'immeuble de Thessalonique en Grèce - -

Le sommet européen de Bruxelles s’est ouvert le 14 mars juste après que le départ des représentants des créanciers de la Grèce aient quitté le pays. Ils n'ont pas trouvé d'accord avec Athènes pour débloquer la prochaine tranche d’aide.

Alors que s’ouvrait un sommet européen à Bruxelles, jeudi 14 mars, des milliers de personnes manifestaient dans la capitale belge contre l'austérité. En même temps à Athènes, des cohortes d’étudiants défilaient pour protester contre les mesures d’économie imposées aux universités. Justement, ce même jour, la mise en œuvre des réformes structurelles dictées au pays par ses créanciers connaissait un coup d’arrêt.

Les discussions entre la Grèce et ses créanciers de l’Union européenne, de la BCE et du Fonds monétaire international ont, en effet, été suspendues sans accord juste avant l'ouverture du sommet européen des 14 et 15 mars. De ce fait, la décision sur le versement de la prochaine tranche de prêts au pays, de 2,8 milliards d'euros, a été reportée.

Les représentants de la Troïka (UE-BCE-FMI) procédaient depuis Athènes à leur audit trimestriel des comptes du pays. Mais ils ne sont pas parvenus à s’entendre avec le gouvernement sur les prochaines mesures à mettre en œuvre. Ils ont donc quitté le pays, mais devraient y revenir début avril.

Pour l'heure, la principale divergence porterait sur les suppressions de postes exigées dans le secteur public. Le gouvernement grec chercherait à éviter à tout prix les licenciements. Autre point d’achoppement : les facilités à accorder aux ménages endettés.

Les banquiers jugent les objectifs fixés à la Grèce "irréalisables"

Les officiels grecs et leurs partenaires européens continuent de tenir un discours rassurant sur l’efficacité des discussions et sur l’octroi prochain de la tranche d’aide. Mais en arrivant à Bruxelles jeudi 15 mars, le Premier ministre grec, Antonis Samaras, a appelé à mettre l’accent sur la croissance. Il a brandi comme exemple des ravages de la rigueur l'ampleur "historique" du chômage en Grèce, où 26% de la population était sans emploi au 4ème trimestre 2012.

Sur ce point, la Grèce a reçu le soutien du lobby bancaire mondial. L'Institut de la finance internationale (IIF), a ainsi publié, mercredi 13 mars, une étude affirmant que les objectifs d'assainissement budgétaires assignés à Athènes étaient "irréalisables". L'IIF prône ainsi un assouplissement des exigences de rigueur auxquelles elle est soumise.

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NG. et AFP