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S&P dégrade la note de la France de AA+ à AA

Une nouvelle fois, l'agence de notation S&P a abaissé la note souveraine de crédit de la France.

Une nouvelle fois, l'agence de notation S&P a abaissé la note souveraine de crédit de la France. - -

L'agence Standard & Poor's a abaissé d'un cran la note de crédit de la France, ce 8 novembre. Elle a par ailleurs relevé la perspective de crédit de négative à stable. Pour Jean-Marc Ayrault, l'agence ne prend pas en compte toutes les réformes entreprises.

Une nouvelle fois, l'agence de notation S&P a abaissé la note souveraine de crédit de la France, ce vendredi 8 novembre. Elle passe de AA+ à AA, la troisième meilleure possible dans la classification de S&P. Elle avait déjà dégradé la note en janvier 2012, en la privant du triple A.

"Nous estimons que les réformes engagées dans les domaines de la fiscalité, du secteur des biens et services et du marché du travail n'amélioreront pas sensiblement les perspectives de croissance de la France à moyen terme, et que la persistance d'un taux de chômage élevé affaiblit le soutien populaire en faveur de nouvelles mesures d'envergure en matière de politique budgétaire et de réformes structurelles", explique l'agence dans un communiqué.

Standard & Poor's a par ailleurs relevé la perspective de crédit du pays de "négative" à "stable". Une décision qui implique que l'agence n'envisage pas de la modifier de nouveau à court ou moyen terme.

Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a déclaré "prendre acte" de la décision de l'agence de notation, tout en faisant part de son "regret". Jean-Marc Ayrault, en déplacement à Marseille, a déclaré que l'agence "ne prend pas en compte les réformes".

Une fiscalité pesante

Pour l'économiste Jean-Paul Betbèze, cette décision pointe les manquements du gouvernement : "Quand on a un problème de croissance, il faut innover. Il faut donner de l'oxygène aux entreprises, il faut leur permettre de faire des profits. Or la France a fait le contraire, elle a augmenté la fiscalité". Et de citer les tensions sociales, notamment en Bretagne que cela provoque.

"C'est un appel à ce que l'on pilote davantage la croissance et que l'on gère davantage les dépenses", explique l'économiste. Mais il va plus loin : "c'est le dernier message d'avertissement avant que cela ne soit trop compliqué."

C.C. avec agences