La supervision bancaire "repose sur un bon équilibre entre la BCE et les superviseurs nationaux"
La Banque centrale européenne (BCE) va devenir le superviseur central des banques de la zone euro. C’est ce qu’a proposé la Commission européenne, ce mercredi 12 septembre. Cette initiative réjouit les banques françaises, comme l’a redit Ariane Obolensky, directrice générale de la Fédération Bancaire Française (FBF), dans le Grand Journal de BFM Business : "Cette réforme est positive et cohérente avec le concept d’union monétaire (…) nous sommes satisfaits que l’Europe franchisse ce pas supplémentaire".
Elle considère ainsi que les nouveaux pouvoirs accordés à la BCE peuvent permettre "une supervision de bonne qualité". Elle précise que cette supervision doit reposer "sur un bon équilibre entre la Banque centrale européenne et les superviseurs nationaux. Ces derniers ne doivent pas être rayés d’un trait. Il faut que la supervision commune repose sur leur expertise et leur connaissance du terrain", ce qui est prévu par les propositions de la Commission européenne.
Ariane Obolensky explique comment l’organisation de cette supervision peut se dessiner. "Nous avons une supervision nationale [l’Autorité de contrôle prudentielle, NDLR] de bonne qualité et nous voulons la garder. Simplement, nous avons vu dans les évènements récents qu’il y a des décisions à prendre qui engagent toutes les banques. Il est alors bon et nécessaire qui’il y ait une politique applicable" à tous les établissements de la zone euro.
Toutes les banques doivent être supervisées par la BCE
La directrice générale de la FBF tient également à souligner que toutes les banques, petites comme grandes, doivent être soumises à cette supervision commune. "Autrement il y aura des distorsions puisque l’on sait que les problèmes peuvent venir d’établissements de toute taille", argumente-t-elle.
Concernant les suites de cette supervision centralisée, et notamment la création d’un fonds de garantie commun des dépôts bancaires, Ariane Obolansky indique que dans un premier temps que la FBF "est favorable à l’harmonisation des différentes modalités des différents fonds de garantie" européen qui existent actuellement. Pour aller plus loin et constituer un fonds commun et un mécanisme de résolution des crises bancaires, elle considère qu’il faudra un système qui prenne en compte les risques inhérents à une telle initiative.