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La taxation des multinationales visée par Paris, Londres et Berlin

Pierre Moscovici, en compagnie de ses homologues allemands et britaniques, au sommet du G20 qui se tient actuellement à Moscou.

Pierre Moscovici, en compagnie de ses homologues allemands et britaniques, au sommet du G20 qui se tient actuellement à Moscou. - -

Les trois pays ont appelé le G20, à s'attaquer aux failles du système fiscal mondial, samedi 16 février. La Russie y serait également favorable.

Une fois n’est pas coutume : la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni font front commun. Ce samedi 16 février, les trois Etats ont appelé le G20 à s'attaquer aux failles du système fiscal international, afin de mieux taxer les multinationales qui échappent à l'impôt.

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a en effet remis aux ministres des Finances des 20 plus grandes puissances réunis à Moscou un rapport, publié cette semaine, pour "lutter contre l'érosion de la base d'imposition et le transfert de bénéfices".

Dans ce document, elle promet de préparer, d'ici l'été, un "plan d'action" ambitieux pour refondre les normes internationales, inadaptées à la mondialisation et au développement de l'économie numérique, et qui "permettent trop souvent" aux multinationales "d'échapper complètement à l'impôt". Une initiative à laquelle Berlin, Londres et Paris ont répondu favorablement.

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Une coopération internationale "indispensable"

"Les multinationales, comme les entreprises locales, doivent payer leur juste part d'impôt", a ainsi déclaré le ministre allemand Wolgang Schäuble, estimant que cette règle ne pouvait souffrir d'exceptions. Selon lui, le G20 doit "établir un cadre international pour endiguer de telles pratiques". Il a assuré que la Russie, qui préside le G20 cette année, soutient aussi l'initiative.

"Nous voulons tous que des sociétés multinationales s'installent dans nos pays", mais "nous voulons que ces groupes paient les impôts qui existent dans nos pays", a insisté le ministre britannique George Osborne.

De son côté, Pierre Moscovici a souligné que la "coopération internationale serait indispensable pour s'attaquer à ce défi".

En France, les députés de la majorité ont aussi décidé de s'attaquer à l'optimisation fiscale des multinationales, comme l'a annoncé Pierre-Alain Muet, le vice-président de la Commission des finances de l'Assemblée, hier sur BFM Business.

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