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Taxes américaines: le Mexique va déposer plainte devant l'OMC

Ildefonso Guajardo, ministre mexicain de l'Économie

Ildefonso Guajardo, ministre mexicain de l'Économie - Ronaldo SCHEMIDT / AFP

Dans un communiqué, le ministre mexicain de l'Économie estime que ces taxes "violent l'accord sur les garde-fous de l'OMC".

Le Mexique va déposer plainte auprès de l'OMC au sujet des taxes américaines sur l'acier et l'aluminium, a annoncé ce lundi le gouvernement mexicain. Le Mexique "va entamer un processus de règlement de différend auprès de l'Organisation mondiale du Commerce", a écrit la ministère mexicain de l'Économie dans un communiqué.

Les actions entamées s'appuieront "sur le droit commercial international et seront proportionnelles au dommage causé au Mexique", poursuit le texte. Le Mexique estime que ces taxes "violent l'accord sur les garde-fous de l'OMC car elles n'ont pas été adoptées conformément aux procédures prévues, et violent également l'accord général sur les taxes douanières et le commerce de 1994", précise le ministère.

Le Mexique réplique

Le gouvernement de Donald Trump a décidé de ne pas prolonger l'exemption temporaire accordée à l'Union européenne, au Mexique et au Canada, et a mis en place depuis vendredi des taxes de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium.

Après cette décision fortement critiquée sur la scène internationale, le Mexique a annoncé la mise en place de taxes douanières sur notamment plusieurs produits agricoles américains dont la viande porcine, les pommes et les raisins.

Les États-Unis et le Canada en négociation

Le Canada et l'Union européenne ont déjà déposé plainte contre les États-Unis auprès de l'OMC, estimant que ces taxes "ne respectent ni les obligations commerciales internationales américaines ni les règles de l'OMC", selon la ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland.

Les États-Unis, le Canada et le Mexique négocient actuellement la modernisation de l'accord de libre-échange nord-américain (Aléna), signé en 1994 et que Trump a qualifié de "désastre" pour les emplois américains.

P.L avec AFP