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Theresa May démissionnera le 7 juin: qui pour lui succéder ?

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La Première ministre a annoncé qu'elle quitterait son poste le 7 juin. Les candidats ne manquent pas pour prendre la tête des Conservateurs.

Theresa May jette l'éponge. La Première ministre a annoncé son départ le 7 juin prochain. Le processus pour lui trouver un remplaçant va durer plusieurs semaines. Revue d’ensemble des candidats principaux alors que la liste ne cesse de s’allonger.

Boris Johnson

L’heure est-elle arrivée pour Boris Johnson ? L’ancien maire de Londres, qui a mené la campagne pour le Brexit, est désormais le grand favori pour prendre le leadership des Tories. « Bien sûr que je vais y aller » a-t-il encore lancé la semaine dernière, lors d’un évènement avec des entrepreneurs. L’ex-ministre Affaires étrangères, très critique envers Theresa May, est le premier choix des députés Tories, avec 39% des intentions de vote, selon un sondage YouGov réalisé auprès des parlementaires concernés. Problème, l’homme est clivant et un groupe de députés conservateurs « Tout sauf Boris » est prêt à tout pour empêcher sa nomination. Au point que l’équipe de Boris Johnson prépare même une riposte juridique contre ces réfractaires. Pour le moment, « Bojo » tient la corde mais il n’est pas à l’abri d’une nouvelle trahison chez ses pairs.

Dominic Raab

Ephémère ministre du Brexit (entre juillet et novembre), Dominic Raab n’est officiellement pas candidat mais enchaine les propositions politiques. Avec 13% des intentions de vote, c’est le principal challenger à Boris Johnson. A 46 ans, cet europhobe convaincu représente la nouvelle garde du parti et s’est fait remarquer en début de semaine en proposant de nettes baisses d’impôts. Il est surtout connu pour son départ fracassant du gouvernement, contestant l’accord obtenu avec Bruxelles. Pour lui, le Brexit passe par une renégociation ou par un « no deal ».

Michael Gove

Encore un Brexiter… Secrétaire d’Etat à l’écologie depuis juin 2017, Michael Gove a notamment fait parler de lui en torpillant la candidature de Boris Johnson pour la direction du parti en 2016. Quelques heures avant la fin du scrutin, il avait ainsi lâché son « poulain » pour se présenter lui-même à l’élection. Sans succès… Pour le moment, Gove ne s’est pas prononcé sur l’élection qui approche et semble plutôt enclin à rallier Boris Johnson dans la course à Downing Street. Pas sûr que ce dernier se fasse de nouveau avoir.

Jeremy Hunt

Candidat consensuel, le ministre des Affaires étrangères tente depuis plusieurs semaines de rallier les conservateurs autour de sa candidature. Aux pro-Brexit comme aux anti-antis, il joue la carte de l’unité et de la continuité.

Andrea Leadsom

La voici désormais libre. La désormais ancienne ministre chargée des Relations avec le Parlement avait perdu la bataille face à Theresa May en 2016, elle retourne donc au chabron. Pro-Brexit, elle fait aussi partie des personnalités plus consensuelles.

Esther McVey

Secrétaire d'État au Travail et aux Retraites pendant 10 mois en 2018, cette ancienne star de la télévision est une des dernières à entrer dans la course avec son groupe « Blue collar conservatism ». Cheffe de file d’une frange plus populaire, elle assure peser 40 députés à la Chambre. Ses détracteurs tablent sur un chiffre inférieur à 20.

Amber Rudd

La ministre du Travail dirige les « remainers » conservateurs. De centre-droit, son mouvement n’entend pas soutenir un « no deal » et s’oppose à Boris Johnson comme à Dominic Raab.

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