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Trois millions d'Européens signent contre le traité transatlantique

Des manifestations ont régulièrement lieu dans toute l'Europe pour réclamer l'arrêt des négociations entre l'UE et les Etats-Unis.

Des manifestations ont régulièrement lieu dans toute l'Europe pour réclamer l'arrêt des négociations entre l'UE et les Etats-Unis. - Justin Tallis - AFP

Une pétition rassemblant 3,2 millions de signatures a été remise mercredi à Bruxelles. L'objectif étant l'arrêt pur et simple des négociations sur l'accord de libre-échange entre l'UE et les Etats-Unis.

Le phénomène s'amplifie. Les opposants au traité transatlantique ont rassemblé plus de trois millions de signatures pour demander l'arrêt pur et simple des négociations à la Commission européenne, qui leur a adressé mercredi une fin de non-recevoir.

Le collectif "Stop TTIP", du nom de l'accord en cours de négociation, a remis mercredi à Bruxelles une initiative citoyenne européenne, afin de faire pression sur les responsables européens. "Ce ne sont pas moins de 3 millions d'Européennes et Européens qui exigent l'arrêt immédiat des négociations du Tafta (autre nom de l'accord avec les Etats-Unis, ndlr) et l'ajournement de la signature du Ceta (le traité UE-Canada)", a indiqué Johan Tyszler, l'un des animateurs du Collectif "Stop Tafta" en France.

Pas dans le "champ de compétences" de la Commission européenne

Depuis 2012, tout citoyen peut participer à l'élaboration des politiques européennes en invitant la Commission européenne à présenter une proposition législative. Pour cela, elle doit rassembler au minimum un million de signatures provenant d'au moins sept des 28 Etats membres.

L'initiative du collectif a rassemblé 3,2 millions de signatures mais la Commission européenne a jugé que cela ne relevait pas de son "champ de compétences". "Ce n'est pas une appréciation politique", a souligné Alexander Winterstein, un porte-parole de l'exécutif européen. "Il y a un cadre juridique clair pour aborder ces questions", a-t-il insisté, tout en soulignant que "les portes de la Commission sont ouvertes". "Nous avons reçu les promoteurs de cette initiative dans le passé mais aussi aujourd'hui", a-t-il indiqué. 

Y.D. avec AFP