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Un accord aurait été trouvé sur le montant de la facture du Brexit

Le Brexit pourrait coûter plus de 45 milliards d'euros à la Grande-Bretagne.

Le Brexit pourrait coûter plus de 45 milliards d'euros à la Grande-Bretagne. - Daniel Leal Olivas - AFP

Londres et Bruxelles se seraient mis d'accord sur le règlement financier du Brexit, selon The Telegraph. Le montant serait compris entre 45 et 55 milliards d'euros.

Les négociateurs britanniques et européens sont parvenus à un accord sur le règlement financier du Brexit, sur un chiffre compris entre 45 et 55 milliards d'euros, rapporte le quotidien britannique The Telegraph ce mardi.

Deux sources ont confirmé au journal que les deux parties étaient tombées d'accord en fin de semaine dernière sur cette question, l'un des principaux points d'achoppement des négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Selon le Telegraph, le chiffre final "sera compris entre 45 et 55 milliards d'euros", en fonction du calcul réalisé par chaque camp d'après "une méthodologie préparée en commun".

Jusqu'ici, l'offre financière du gouvernement britannique se situait autour de 20 milliards d'euros, une proposition qui avait été rejetée par le président du Parlement européen Antonio Tajani, qui avait estimé que la facture s'élevait plutôt à entre 50 et 60 milliards d'euros.

Sollicités par l'AFP, la Commission européenne et le ministère britannique du Brexit (DExEU) ont refusé de confirmer un tel accord. "Des discussions intensives entre le Royaume-Uni et la Commission européenne se poursuivent cette semaine à Bruxelles" où "nous tentons de trouver un accord", a expliqué le DExEU, dans un bref message envoyé par email.

Étape cruciale

Un tel accord représenterait un progrès très important dans les négociations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne entamées en juin: les 27 autres pays de l'UE ont fait du règlement financier une condition préalable à l'ouverture des discussions sur la future relation entre l'UE et Londres.

Bruxelles exige également des "progrès suffisants" sur la question des droits des Européens vivant au Royaume-Uni après le Brexit et sur les conséquences du divorce sur la frontière entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord.

C'est pendant un sommet prévu pour les 14 et 15 décembre à Bruxelles que les 27 diront s'ils acceptent d'ouvrir cette deuxième phase, que le Royaume-Uni s'impatiente de pouvoir commencer.

Le 24 novembre, le président du Conseil européen Donald Tusk avait donné dix jours à la Première ministre britannique Theresa May pour "constater des progrès du côté du Royaume-Uni sur tous les sujets". Les deux dirigeants doivent se rencontrer le 4 décembre pour faire le point sur les négociations.

Y.D. avec AFP