BFM Business
International

Où va l'économie indienne?

Le gouvernement indien assure que l'économie va se redresser.

Le gouvernement indien assure que l'économie va se redresser. - -

Le pays a connu au deuxième trimestre 2013 une faible croissance à 4,4%, selon les statistiques officielles. Le gouvernement promet de meilleurs chiffres à venir, mais les économistes n'y croient plus.

L'Inde est sur une pente dangereuse. La croissance économique ressort à 4,4% entre avril et juin, selon les statistiques officielles, soit son plus bas niveau depuis au moins 4 ans. Le gouvernement de la troisième puissance asiatique parle d'un redressement dans les mois à venir. Mais il lui faudra d'abord reprendre le contrôle de la situation.

Hormis l'agriculture qui progresse de 2,7 % en rythme annuel, plus aucune activité ne semble orientée favorablement. Au cours du deuxième trimestre, l'industrie manufacturière, se contracte d' 1,2 %, les mines, de près de 3%. Même si la croissance dans la construction, l'énergie, les transports ou l'hôtellerie, est toujours présente, elle décélère.

Le ministère des Finances affirme que les trimestres qui suivent vont se révéler meilleurs. La majorité des conjoncturistes n'y croit plus.

La grogne de l'opposition

Depuis mai, la devise indienne n'a cessé de se déprécier, perdant 25% de sa valeur et déséquilibrant davantage encore la balance extérieure. A tel point que jeudi 29 août, le Fonds monétaire international (FMI) a jugé que les "vulnerabilités anciennes" de l'Inde ont augmenté.

Ce n'est qu'après cette mise en garde du FMI que le Premier ministre est sorti d'un silence de plusieurs semaines. Devant le Parlement, Manmohan Singh assure que les fondamentaux économiques restent forts, la chute de la roupie fournissant même d'excellents arguments aux exportateurs.

Le chef du gouvernement réclame l'union nationale, en s'engageant à accélérer un train de réformes, censés relancer l'économie nationale et rétablir la confiance internationale. De ce consensus politique, la principale formation d'opposition n'en veut pas. Le BJP exige ainsi la convocation d'élections anticipées.

Il faudra toutefois plus qu'un effritement de la roupie et de la croissance pour que ce parti obtienne satisfaction.

Benaouda Abdeddaïm