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Vers la fin des pièces de un et deux centimes d'euro?

Les pièces d'un centime d'euro pourraient bientôt quitter la famille.

Les pièces d'un centime d'euro pourraient bientôt quitter la famille. - -

Dans une communication publiée ce mardi 14 mai, la Commission européenne explique examiner l'avenir des pièces de monnaie de un et deux centimes d'euros. Une des options envisagées est leur retrait pur et simple.

Une pièce sur deux glissée au fond de votre poche est une pièce d'un ou deux centimes d'euro. Et pourtant, cette petite monnaie pourrait bientôt être retirée de la circulation.

Dans une communication publiée ce mardi 14 mai, la Commission européenne envisage, parmi d'autres possibilités, leur retrait.

A l'origine de cette réflexion, un constat: le coût de production de ces pièces est très onéreux au regard de leur valeur faciale. Pour les différents départements du Trésor des pays de la zone euro, le prix de ces pièces revient à 300% de leur valeur faciale.

Au total, la Commission évalue le coût total de frappe pour la zone euro à 1,4 milliard d'euros.

Quatre possibilités sont ainsi sur la table: ne rien faire (statu quo), poursuivre la production des pièces en réduisant les coûts de production (en changeant par exemple le métal ), retirer immédiatement les pièces de la circulation, ou dernière option, les retirer progressivement, à un rythme de 60% par an.

46 milliards de pièces de 1 et 2 centimes

La Commission prévient toutefois que retirer ces pièces de monnaie pourrait augmenter l'inflation perçue par les consommateurs et aboutir à des hausses de prix.

En 10 ans, le nombre de pièces produites dans l'Union européenne s'élève à 46 milliards, explique la Commission. Le tout pour une valeur totale de….714 millions d'euros. "Ces pièces semblent être utilisées comme des objets sans valeur", constate la Commission.

Même avec une inflation limitée dans la zone euro, le pouvoir d'achat de ces pièces a décliné "de façon substantielle", explique Bruxelles.

Les quatre options sur la table doivent être débattues avec les Etats, les banques centrales et les associations de consommateurs pour savoir si l'une d'entre elles est retenue.

Il restera ensuite à savoir si l'opinion publique est prête à dire adieu à ces piécettes. Selon la Commission européenne, les citoyens sont généralement en faveur du statu quo.

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Julien Marion