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Vu des Etats-Unis: "BNP fait passer le profit avant la loi"

La presse économique américaine s'interroge sur la sévérité de l'amende et des sanctions contre BNP Paribas.

La presse économique américaine s'interroge sur la sévérité de l'amende et des sanctions contre BNP Paribas. - -

Au lendemain de l'annonce de l'amende record imposée par les autorités américaines à BNP Paribas, la presse américaine revient sur l'amende record infligée à la banque, et sur les raisons de cette sévérité.

BNP Paribas continue de faire la Une outre-Atlantique, au lendemain de l'annonce d'une amende de plus de 8 milliards de dollars contre la banque française. La presse américaine souligne d'abord le côté exceptionnel des sanctions.

"L'amende est la plus lourde payée par une banque pour violation des sanctions américaines de tous les temps", écrit le Wall Street Journal, qui ajoute que "les sanctions complémentaires imposées dans ce dossier sont rarement utilisées contre des institutions financières".

Pourquoi une telle sévérité? Le Wall Street Journal écrit que le Ministère de la Justice américain veut "prouver qu'aucune banque n'est too big to jail", trop grosse pour être poursuivie en Justice.

Le "Tour de fraude" de BNP

Pour sa part, le site Forbes explique que "l'administration Obama met désormais la pression pour obtenir des banques qu'elles plaident coupables". L'agence Reuters parle d'un "changement de stratégie" au ministère de la Justice américaine qui veut "punir davantage les grandes banques pour le blanchiment d'argent et le les violations de sanctions".

La presse relève enfin les formules choc qui figurent dans le rapport des autorités américaines. Le procureur fédéral de New York qui dénonce le "Tour de fraude de BNP", en allusion au Tour de France. Et cette déclaration du ministère de la Justice: "la BNP jouait de facto le rôle de Banque centrale pour le Soudan".

Enfin, le contenu de quelques emails internes portés au dossier se retrouve ce mardi dans la presse. Conclusion du Wall Street Journal: voilà une banque qui a fait passer le profit avant la loi.

Jean-Bernard Cadier