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Wall Street en termine avec une des pires séances de son histoire

Le Dow Jones Industrial Average, s'est effondré de 12,94%, sa plus lourde chute depuis le Lundi noir d'octobre 1987. Le Nasdaq s'est écroulé de 12,32%.

Wall Street a encaissé une des pires séances de son histoire lundi alors que la panique face à l'avancée inexorable de la pandémie de coronavirus l'emportait sur les efforts massifs déployés par la banque centrale américaine pour tenter de rassurer les marchés.

Selon des résultats provisoires à la clôture, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, s'est effondré de 12,94%, sa plus lourde chute depuis le Lundi noir d'octobre 1987. A 20.186,48 points, il tombe à son plus bas niveau depuis février 2017. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est écroulé de 12,32%, à 6.904,59 points. 

Des marchés tétanisés

La Réserve fédérale américaine (Fed) a brutalement abaissé dimanche ses taux d'intérêt à zéro et participé à coups de centaines de milliards de dollars à une action mondiale concertée avec d'autres banques centrales -celles du Japon, du Royaume-Uni, du Canada, de Suisse- pour approvisionner le monde en liquidités. Elle a procédé à une deuxième opération lundi (500 milliards).

Des annonces qui n'ont pas suffi à rassurer les marchés, tétanisés par les craintes d'une récession mondiale face à une pandémie qui semble ralentir dans son berceau asiatique mais se propage sur les autres continents.

"Les marchés financiers paniquent complètement malgré la réponse massive et coordonnée des banques centrales", observe Quincy Krosby, responsable de la stratégie des marchés pour Prudential Financial.

Pyramide d'incertitudes

"Il est clair désormais que la Fed est prête à faire tout ce qu'il faut. Mais les acteurs du marché attendent maintenant des mesures budgétaires qui permettent d'atténuer le choc pour les consommateurs et les entreprises", estime la spécialiste.

"Le problème numéro un actuellement est de savoir comment contenir le virus", relève-t-elle par ailleurs. "Ensuite il faut savoir quelles sont ses conséquences sur l'économie, sur le consommateur, sur les dépenses des entreprises", ajoute la spécialiste. "C'est à cette pyramide d'incertitudes que les marchés répondent."

TL avec l'AFP